Syrie. La Syrie ne croit pas à une intervention US (Damas)

Ria Novosti Jeudi le 25 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Syrie ne s'attend pas à une intervention armée de la part des Etats-Unis, a déclaré le vice-premier ministre syrien pour l'économie Qadri Jamil.

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"Je pense que le rapport des forces dans l'arène internationale ne permet pas aux Américains de jouer, comme autrefois, le rôle d'un pôle unique. Cela m'autorise à exclure un tel scénario", a déclaré M. Jamil dans une interview à la chaîne de télévision russe Russia Today (RT).

Dans une lettre adressée mardi au président de la commission des forces armées du sénat américain Carl Levin, le chef du Comité des chefs d'états-majors, le général Martin Dempsey, a déclaré que le Pentagone avait conçu un plan de frappes à distance limitées visant l'armée syrienne, ses systèmes de DCA et ses postes de commandement. Selon le général, une telle opération coûterait des milliards de dollars.

D'après M. Jamil, "les Américains cherchent à modifier le rapport des forces et à intimider le peuple syrien pour l'amener à faire des concessions".

"Les méthodes d'intimidation utilisées actuellement par les Américains se révèlent inefficaces. En cas d'agression contre la Syrie, le peuple syrien s'unira pour riposter à l'agresseur", a conclu le vice-ministre.


 
Syrie: des opposants déposent les armes pour être amnistiés


Tournant inattendu dans le conflit syrien : plusieurs centaines de combattants de l'opposition ont déposé les armes pour bénéficier de l'amnistie des autorités, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Si cette tendance se répandait dans les rangs des rebelles, les partisans de Bachar al-Assad remporteraient une grande victoire du point de vue de la propagande et de la psychologie.

Les experts voient deux raisons au renoncement des opposants : le renforcement des islamistes radicaux qui effraient beaucoup de Syriens modérés et la série de victoires de l'armée gouvernementale qui a repris l'initiative sur certains fronts.

C'est Ali Haydar, ministre de la Réconciliation nationale, qui est l'auteur de l'amnistie pour les anciens combattants de l'opposition. Haydar, considéré comme un modéré de l'équipe d'al-Assad, a promis que les opposants qui déposeraient les armes ne seraient pas poursuivis et pourraient revenir à la maison reprendre une vie normale.

D'après le journal britannique Telegraph, 180 anciens policiers ont récemment profité de cette offre. Ils avaient rejoint les rangs de l'opposition mais ont finalement décidé de cesser le combat pour revenir dans les régions contrôlées par les troupes gouvernementales. Les autorités affirment que ces citoyens, qui ne sont pas coupables de crimes de guerre et ne sont pas associés aux mouvements extrémistes, pourront réintégrer la police.

"Lorsque nous avons rejoint la révolution, nous voulions lutter pour le respect de nos droits. Aujourd'hui nous constatons l'ampleur des dégâts et après avoir vu par nous-mêmes ce qu'est le pouvoir des jihadistes, nous avons préféré passer un accord avec le gouvernement", a déclaré Ziad Abou Jabal, ex-combattant de l'opposition revenu dans son village près de Homs.

Un autre opposant qui a bénéficié de l'amnistie, Mohamed de Raqqa, tient des propos similaires : "Je combattais pour la révolution mais aujourd'hui nous avons perdu les idéaux pour lesquels nous étions partis au front. Ma ville a été prise par les extrémistes et il était devenu très dangereux d'y habiter. Ma famille a dû quitter la région contrôlée par le gouvernement. Al-Assad est horrible mais ceux qui pourraient le remplacer sont pires".

Toutefois, les experts précisent qu'il est trop tôt pour dire que les opposants ont complètement retourné leur veste. Les quelques centaines d'opposants qui ont déposé les armes ne sont qu'une partie infime des forces de l'opposition, estimées entre 50 000 et 100 000 hommes. Cependant, c'est un précédent important du point de vue de la propagande et de la psychologie.

Si la réintégration des opposants revenus du front était un succès, des milliers d'autres combattants pourraient suivre leur exemple. Notamment compte tenu des derniers succès de l'armée gouvernementale et de l'afflux important en Syrie de jihadistes d'autres pays islamiques.

Beaucoup de Syriens qui ont commencé à lutter contre al-Assad sous des slogans démocratiques et non islamistes craignent que le conflit dégénère en guerre religieuse entre les sunnites et les chiites. Contrairement aux troupes d'Al-Qaïda qui établissent la charia sur les territoires contrôlés, le régime sévère mais laïque d'Assad semble être un moindre mal.


 

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