Géostratégie. La Russie gagne au jeu géopolitique (expert américain)

Ria Novosti Samedi le 17 Janvier 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce ne sont plus les Etats-Unis qui interviennent en leader mondial, écrit Jonathan Adelman, de l'Ecole Josef Korbel de hautes études internationales à l'Université de Denver, dans les pages du quotidien américain Global Post.

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"L'Amérique qui a joué un rôle clé dans la création de l'Otan, du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) et du plan Marshall, qui a soutenu la création de l’Union européenne et a dominé de longues décennies durant au Proche-Orient, en Amérique latine, en Europe et sur une bonne partie de l'Asie est en train de perdre son leadership mondial. Elle est de plus en plus substituée par la Russie qui a survécu à l'éclatement de l'URSS et se trouve à présent sous des sanctions occidentales et dans une crise économique", constate le politologue.

Et d'expliquer que les Etats-Unis étaient considérés comme responsables pour bien des problèmes du monde et étaient contraints de reconnaître leur incapacité de poursuivre leur influence sur les processus en cours en Libye, en Syrie, en Irak et en Ukraine, alors que la Russie était libre de tous ces problèmes.

"Les vieilles alliances aguerries dans la +guerre froide+ saluent le retour de la Russie au rôle familier, ce qui ouvre à cet immense pays un accès facile de l'Europe, de l'Asie et du Proche-Orient", relève l'expert, ajoutant que la Russie est libre de toute influence extérieure.

 


Les USA appellent la Russie à ne pas renoncer au traité START

Les Etats-Unis considèrent le Traité de réduction des armes stratégiques (START) comme un document extrêmement important malgré les désaccords avec la Russie sur la crise ukrainienne, a indiqué jeudi le chef du Commandement stratégique américain (Stratcom), l'amiral Cecil Haney.

"Il est très important pour nos deux pays d'assurer la transparence dans l'application du Traité START", a déclaré M. Haney devant les membres de l'Atlantic Council à Washington.

"C'est pourquoi nous jugeons capital de poursuivre ce travail. Malgré les désaccords [avec la Russie] sur l'Ukraine et la Crimée, nous poursuivrons nos inspections réciproques conformément au plan conçu dans le cadre de ce traité", a affirmé le chef du Stratcom.

Plus tôt cette semaine, le directeur du département de la sécurité et du désarmement du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Oulianov, a déclaré à RIA Novosti que la Russie pourrait réviser son attitude envers le traité START en raison du "comportement inamical" des Etats-Unis.

"Nous n'avons pas pour le moment entrepris de démarches concrètes dans ce domaine, mais je n'exclus pas que Washington puisse nous contraindre à les déployer et à modifier notre politique en la matière. Ce serait un geste parfaitement logique, vu le comportement inamical des Etats-Unis", a indiqué le diplomate.

Selon lui, il peut d'agir notamment d'une réduction de la coopération dans le cadre du Traité START et dans le domaine de la non-prolifération des armes nucléaires.

La Russie et les Etats-Unis ont signé le troisième Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) le 8 avril 2010 à Prague. Entré en vigueur le 5 février 2011 pour une période de 10 ans, ce document prévoit un maximum de 1.550 ogives nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport au niveau établi par le Traité de désarmement nucléaire conclu le 24 mai 2002 à Moscou.
 


Washington ne croit plus à la loyauté de l'UE

L'article du Times coécrit pas le premier ministre britannique David Cameron et le président américain Barack Obama reflète clairement les difficultés géopolitiques auxquelles sont confrontées Londres et Washington dernièrement, écrit vendredi 16 janvier le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Bien évidemment, les deux dirigeants ont tenté de faire bonne figure, s'efforçant de montrer dans leurs déclarations - bien préparées par leurs services de presse - le caractère indestructible de l'union anglo-saxonne et la préoccupation pour les relations entre le Royaume-Uni et son ancienne colonie.

Hormis le discours traditionnel sur la lutte conjointe contre le terrorisme, le président et le premier ministre ont annoncé qu'ils avaient l'intention de "renforcer par tous les moyens l'économie britannique et américaine pour se protéger d'un nouveau déclin économique global". Une déclaration très révélatrice: il n'est pas question de surmonter ces difficultés dans le cadre du G20 ou d'autres structures internationales. Au contraire, Washington et Londres veulent renforcer avant tout leur union bilatérale pour combattre les difficultés économiques, en renonçant à ajuster leurs actions avec le reste du monde.

L'article souligne également l'entente entre Obama et Cameron pour "agir de concert et faire pression sur la Russie". Les deux dirigeants voient dans cette stratégie le noyau de leur amitié et ne prennent même pas la peine de mentionner la moindre recherche de compromis dans les relations avec Moscou.

Néanmoins, toute l'emphase de l'exclusivité américaine affichée dans cet article du Times n'a pas permis de voiler les problèmes éprouvés par les deux hommes politiques. Cameron, qui s'est engagé sur le chemin de la sortie de l'UE, est conscient du fait qu'en quittant l'Europe unie les Britanniques pourraient se retrouver dans une effrayante solitude. Il cherche donc à préparer le terrain en montrant à l'opinion publique britannique que Londres dispose d'un allié encore plus influent que les bureaucrates bruxellois.

Obama affiche également dans cet article sa déception vis-à-vis de l'UE. Contrairement au Royaume-Uni, docile, Washington s'indigne que les Européens ne suivent pas la directive d'une confrontation à long terme avec Moscou et rétablissent leurs relations avec la Russie sous tout prétexte. Cette désobéissance irrite la Maison blanche qui, d'ailleurs, n'a jamais vraiment cru en la loyauté ostentatoire de l'Europe et n'y croit plus du tout aujourd'hui. Au lieu de geler définitivement les relations avec la Russie, comme l'exigent les politiciens américains, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a, au contraire, donné le feu vert pour rétablir la coopération avec le Kremlin.

Cette initiative contraste avec le ton de l'article d'Obama et Cameron, qui ne proposent qu'un seul type de dialogue avec Moscou - une confrontation jusqu'à la victoire totale sur l'ennemi.

Le nouveau cadre des relations UE-Russie suggéré par Mogherini aux ministres européens des Affaires étrangères ne convient absolument pas à Washington. Cet article dans le Times est ainsi une sorte de programme de politique étrangère présenté par ces deux dirigeants de l'union anglo-saxonne invitant les représentants du Vieux Continent les plus opposés à la Russie à y adhérer. Tandis que les propositions de Mogherini reflètent l'opinion d'un autre pôle de l'Europe unie. Les pays qui en font partie prônent la poursuite du règlement du conflit en Ukraine au "format Normandie" avec la participation de la France, de l'Allemagne, de l'Ukraine et de la Russie et s'opposent à la politique d'isolement de Moscou qui ne profite économiquement qu'à un seul pays - les USA.

 


CPI: ouverture d'un examen préliminaire de la situation en Palestine

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, a ouvert vendredi un examen préliminaire de la déclaration déposée par l'Autorité palestinienne concernant les crimes de guerre perpétrés sur son territoire par Israël.

"Le Procureur a ouvert un examen préliminaire de la situation en Palestine. Le Bureau effectuera son analyse en toute indépendance et en toute impartialité", lit-on dans un communiqué de la CPI mis en ligne sur son site.

L'examen portera sur les "crimes présumés commis dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Jérusalem-Est, depuis le 13 juin 2014",  indique le document.

Le 31 décembre, le président palestinien Mahmoud Abbas a signé le Statut de Rome (traité fondateur de la Cour) et annoncé son intention d'utiliser l'adhésion de la Palestine à cette juridiction internationale pour attaquer en justice des responsables politiques et militaires israéliens.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a déclaré à cette occasion que l'autorité palestinienne deviendrait membre à part entière de la CPI à partir du 1er avril 2015.

Israël a qualifié cette démarche de Mahmoud Abbas d'action unilatérale susceptible de torpiller les perspectives des négociations de paix entre la Palestine et Israël.

 


Libye: l'UE veut décréter un embargo pétrolier pour contraindre les belligérants à la paix

L'Union européenne étudie la possibilité de décréter un embargo pétrolier contre la Libye pour obtenir un cessez-le-feu entre les belligérants et les contraindre à régler la crise politique qui bouleverse ce pays depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi, a annoncé vendredi l'agence Reuters, citant un document de l'UE.

Selon ce document, en cas de guerre civile d'envergure en Libye, l'Union européenne pourrait geler les avoirs de ce pays nord-africain dans des banques étrangères.

La Libye traverse une crise profonde depuis le renversement et l'assassinat de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Un conflit violent oppose les forces modérées soutenues par l'armée aux partis islamistes radicaux appuyés par d'anciens rebelles.

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