Le ministère français des Affaires étrangères est face à une tâche qui n'est pas des plus simples : conserver toutes les représentations diplomatiques à l'étranger, soit 163 ambassades et 92 consulats, tout en réduisant leur entretien de 3%, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

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Telle est l'exigence de l'époque où les difficultés économiques et financières du pays poussent le gouvernement à adopter un régime d'austérité, tel que c'est décrit dans le projet du budget pour 2014 rendu public hier.

Le Quai d'Orsay recevra 5 milliards d'euros (1,28% du budget public). Sachant qu'en réalité seulement la moitié sera dépensée pour les représentations diplomatiques : environ 2,5 milliards de ce budget sont alloués aux programmes d'aide aux pays du Tiers monde, principalement en Afrique.

Comment les diplomates français ont-ils l'intention de réduire les dépenses ? Le MAE a décidé d'optimiser le travail et "perfectionner son système de représentations" afin de faire des économies.

Concrètement, il est question de réduire le personnel dans 13 des 32 ambassades dites "petites", où travaillent en moyenne une douzaine de personnes. Les ressources humaines y seront divisées par trois, voire par quatre. Cette mesure concernera les ambassades de France au Libéria, Tadjikistan, Erythrée, Honduras et certains autres pays. Les ambassadeurs dans ces pays pourraient, d'ailleurs, devoir quitter leurs résidences au profit d'appartements, une fois de plus pour faire des économies. Au total, près de 200 personnes quitteront l'an prochain les ambassades à l'étranger, dont un tiers sont des employés locaux.

Le MAE français compte également poursuivre la pratique de combinaison des postes.
En particulier, les consuls généraux de Naples, d'Hambourg et de Turin accompliront également les fonctions de chef des représentations de l'Institut français qui supervise la coopération culturelle. Alors que le consul général de Düsseldorf, hormis ses fonctions directes, prendra également en charge une autre organisation publique – l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance).

En outre, le Quai d'Orsay suggère instamment de rechercher des ressources intérieures. Principalement pour remplir les caisses vides. D'après le plan gouvernemental, qui concerne tous les ministères, le MAE doit trouver 22 millions d'euros. Il le fera supposément en vendant des biens immobiliers à sa disposition à l'étranger. Le MAE a récemment vendu les maisons individuelles qui servaient de résidences d'ambassadeur à Buenos Aires et à Hong Kong, et une partie de l'argent récolté a servi à restaurer les ambassades dans ces villes, ainsi qu'à financer l'ouverture du consulat de Shanghai.

Un seul secteur n'a pas été concerné par les économies dans le budget du MAE mais, au contraire, augmenté – le budget pour la sécurité. Il est passé de 38 millions d'euros l'an dernier à 58 millions. Cet argent est prévu pour les ambassades et les consulats dans les pays tels que l'Afghanistan, le Yémen, la Libye et bien d'autres où il existe un véritable danger pour les diplomates français.

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