Cameroun - Agriculture. La Cameroon Development Corporation veut diversifier ses activités agricoles

APA Vendredi le 16 Septembre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Cameroon Development Corporation (CDC) a décidé de diversifier ses activités agricoles afin d’inclure la culture de produits à cycle court et immédiatement rentables à court terme tels que le manioc, le maïs et le poivre, a appris APA jeudi auprès du plus gros employeur du pays après la fonction publique.

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Spécialisée dans la production de la banane, du caoutchouc semi-transformé, de l’huile de palme et de palmistes, cette entreprise est confrontée à une «situation économique peu favorable».

Cette mesure, annoncée sur recommandation du conseil d’administration, est la conséquence de sérieuses difficultés financières découlant de la chute drastique et continue des cours desdites productions aussi bien en interne qu’à l’export.

En dehors de la banane en effet, victime entre autres d’une concurrence féroce, un audit du cabinet comptable ECA Ernst & Young a «relevé la situation critique du cash-flow de l’entreprise tout au long de l’année 2015, due essentiellement à la baisse des prix de vente du caoutchouc sur le marché international et de l’huile de palme sur le marché intérieur».

A l’export, le même produit subit une chute «persistante», le kilo se situant actuellement à 700-800 FCFA, alors que, avant 2012, il se négociait entre 2500 à 3000 FCFA.

S’agissant de l’huile de palme, la baisse du cash-flow, selon l’auditeur, est justifiée par le prix fixé, qui se situe à 450 FCFA depuis 2008 alors que le coût de la production s’élève autour de 602 FCFA le litre, soit, pour tous les produits de l’entreprise, «une perte très lourde».

A ces écueils s’ajoutent notamment les besoins de conservation de la biodiversité, la forte urbanisation des principaux bassins de production les changements climatiques, le vieillissement des vergers ainsi que l’incapacité de mettre en œuvre les nouveaux projets d’extension des plantations.

Par ailleurs, les services compétents affirment que les revenus de la CDC, qui doit aussi faire face à une crise énergétique, ne lui permettent plus d’entretenir les logements des travailleurs ou d’assurer l’entretien des routes et des usines.

En janvier dernier la CDC, jusque-là société à économie mixte inscrite depuis une vingtaine d’années dans la liste des entités à privatiser, avait été reversée dans le registre des sociétés à capitaux publics ayant l’Etat comme unique actionnaire.

Basée à Bota-Limbe (Sud-Ouest), elle a désormais pour objet l’acquisition, la création, l’administration, l’exploitation, et le développement de toutes sociétés agropastorales de production et de transformation des produits, l’assistance aux petits exploitants exerçant dans son périmètre de collecte des unités de production, le commerce de produits bruts ou après transformation industrielle et l’exercice de toutes opérations commerciales ou industrielles pouvant se rattacher à ces objets.

Avec un capital social de plus de 35,7 milliards FCFA, et selon ses propres estimations, l’entreprise dispose de 22.036 employés permanents et temporaires et bénéficie de 42.000 hectares d’espaces cultivables.

Sa filière thé avait été cédée à un groupe brésilien voici une quinzaine d’années, et, sous la pression des bailleurs de fonds, le gouvernement avait engagé le processus de sa privatisation qui a connu plusieurs épisodes infructueux
 

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