Cameroun - Economie. La Banque mondiale rétrograde le Cameroun de 5 rangs

Alain NOAH AWANA | Le Messager Jeudi le 25 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans le classement Doing Business 2013 qui évalue l’amélioration du climat des affaires dans 185 économies du monde, le pays perd 5 places et se retrouve au 161e rang.

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Décidément, le Cameroun a du mal à faciliter le développement des affaires sur son territoire. C’est du moins ce que vient encore prouver le groupe de la Banque mondiale et la Société financière internationale (Sfi) à travers le rapport Doing Business 2013, publié sous le thème « Des réglementations intelligentes pour les petites et moyennes entreprises ». Cette 10e édition de la série Doing business déclasse le Cameroun de 5 rangs. Le pays rétrograde ainsi au 161e rang, parmi les 185 économies concernées par le rapport de la Banque mondiale, alors qu’il occupait dans le classement précédent la 156e place. La situation est d’autant plus embêtante qu’il se retrouve derrière des économies comme Sao Tomé et Principe, le Burundi, ou encore le Soudan et le Togo.

Le fait est qu’au cours de la période concernée, le Cameroun n’a connu une amélioration que dans deux des dix critères sur lesquels se base la Banque mondiale pour produire son rapport. Il y a d’abord la facilitation des contrats. Le pays a engagé une réforme en créant une division commerciale spécialisée au sein des tribunaux de première instance. L’autre indicateur où il s’est amélioré est la facilitation du commerce transfrontalier. Mais, les progrès ne sont pas très significatifs : le Cameroun gagne trois places dans le premier indicateur tandis qu’il ne progresse que d’une place pour le second. Entre temps, en ce qui concerne le règlement de l’insolvabilité, aucun changement par rapport au classement précédent.




Pour ce qui est des sept autres indicateurs, c’est la dégringolade systématique. Pour chacun des indicateurs portant sur la création d’entreprise et le raccordement à l’électricité, le Cameroun perd deux places. Quant à l’octroi dU permis de construire, le transfert de propriété, ainsi que le paiement des impôts, il rétrograde de trois rangs. La protection des investisseurs est loin d’être satisfaisante et se dégrade avec inquiétude (4 places perdues). Et la plus lourde chute concerne l’obtention des prêts puisque le pays perd 7 places dans le classement dans cet indice.

Doing business recense toutes les procédures officiellement exigées ou effectuées en pratique par entrepreneur pour la création et la gestion formelle d’une entreprise industrielle ou commerciale, ainsi que le temps et le coût de les compléter plus l’obligation de capitale minimum versé. Le rang actuel du Cameroun démontre que le pays est loin, très loin de parler d’une amélioration de son climat des affaires. C’est donc un pays qui ne rassure pas les investisseurs, puisque pour l’instant, il existe de nombreux blocages, dus essentiellement à une législation floue dans la création et la gestion des entreprises.

La situation est assez préoccupante, car au niveau africain, le Cameroun fait piètre figure en matière d’amélioration du climat des affaires. Surtout lorsqu’on le compare à un pays comme le Burundi qui a entamé l’année dernière 4 réformes importantes dans les domaines de l’obtention des permis de construire, du transfert de propriété, création d’entreprise et commerce transfrontalier. Alors qu’elles ont été contactées, les deux principales organisations patronales du Cameroun (à savoir Entreprises du Cameroun -Ecam- et Groupement interpatronal du Cameroun -Gicam-) n’ont pas encore données leurs réactions au Messager. Quoi qu’il en soit, ce rapport est une nouvelle interpellation pour les pouvoirs publics à qui il revient l’obligation de mettre en place des mécanismes tant administratifs que juridiques pour faciliter l’amélioration du climat des affaires.

 

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