Cameroun - Environnement. L’entreprise camerounaise en resiliance après l'interdiction d'emballages plastiques

Cameroon-Tribune Mercredi le 11 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les professionnels du secteur ont fait des propositions au gouvernement visant à sauver leurs investissements tout en protégeant l’environnement. Extrait d’un document envoyé à la Primature, par l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie (AC2P) : « Pour l’année 2015, si rien n’est fait, l’on pourrait atteindre, uniquement dans le secteur de la plasturgie, une chute d’activité de l’ordre de 30% avec la fermeture d’une dizaine d’unités de production et une perte pouvant aller jusqu’à 3 500 emplois ». Un état des lieux qui se confirme du côté du ministère des Mines de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt). Minjos Momeny, le directeur de l’Industrie, assure d’ailleurs que « cette situation alarmante a fait l’objet de propositions envoyées à la hiérarchie ». Il n’en dira pas plus. De toute façon, l’AC2P elle-même a formulé ses propositions, directement envoyé au Premier ministre chef du gouvernement.

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Dans un premier temps, l’association demande « la mise en cohérence des différents textes règlementant les emballages plastiques en vue d’avoir une compréhension et une applicabilité plus aisée ». Pour mémoire, un arrêté conjoint du 24 octobre 2012 portait interdiction des emballages plastiques non biodégradables de faible épaisseur. Tandis qu’une circulaire du 10 avril 2014, signée du ministre en charge de l’Environnement, consacre l’interdiction pure et simple de tout emballage plastique ayant moins de 61 microns d’épaisseur. Selon l’AC2P, « il apparaît que la mise en œuvre de la nouvelle réglementation, bien que pertinente dans la vision, a eu de nombreuses répercussions économiques et sociales négatives, exacerbées par les incohérences, ambiguïtés et contradictions en les textes, ainsi que les insuffisances des systèmes de contrôle mis en place par l’administration. »

 

Toute chose qui se traduit sur le terrain par un découragement de la production locale, une déprime des emplois stables et sécurisés au profit des importations illégales. Pire, la préservation de l’environnement dont il est le plus question dans cette interdiction est jusqu’ici loin d’être établie. Alors que le chiffre d’affaire des professionnels de la plasturgie est assurément en chute libre. D’où l’intérêt de la deuxième proposition formulée par l’AC2P à l’endroit du Pm : « Permettre la fabrication des emballages biodégradables de faible épaisseur tout en laissant l’initiative à notre Agence de la Normalisation et de la qualité (ANOR) d’en définir les spécificités ».

 

Troisième proposition : « Définir précisément le champ d’application des textes pour éviter des dérogations inévitables avec les contraintes et dérives inhérentes ». Proposition N°4 : « Revisiter les coûts et conditions d’obtention du permis environnemental en orientation plutôt la responsabilité des entreprises générant des déchets plastique dans le financement de la collecte et le recyclage de ceux-ci ». Enfin, « Etablir une synergie public/privé pour la collecte, le recyclage et la valorisation des déchets plastiques sur toute l’étendue du territoire national ». Le chef du gouvernement aura donc le dernier mot.

 

 

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