Cameroun - Transports. L’Etat camerounais de nouveau à la rescousse de Camair-Co

cameroun24.net Lundi le 14 Octobre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Son intervention est à nouveau sollicitée pour un appui financier d’un montant de 2,6 milliards de FCFA pour éviter un arrêt des activités. Une réunion est annoncée ce mardi 15 octobre au ministère des Finances pour examiner les modalités relatives à la négociation d’un concours bancaire à contracter au profit de cette compagnie aérienne.

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Camair-Co, la compagnie aérienne nationale va mal, et même très mal. Comme le relevait Ecomatin, il y a quelques jours, un arrêt de ses activités est à craindre. Pour éviter que « l’Etoile du Cameroun » reste clouée au sol, un appui financier de l’Etat, d’un montant de 2,6 milliards de FCFA, est à nouveau sollicité. Toute chose qui confirme que cette entreprise publique reste un gouffre à sous pour les caisses de l’Etat. Dans une note du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, l’on apprend qu’une réunion est annoncée demain, dans les locaux du Comité technique de réhabilitation (CTR) des entreprises publiques, afin d’examiner les modalités relatives à la négociation d’un concours bancaire à contracter au profit de la compagnie aérienne. Cette réunion, précise-t-on, fait suite à une requête du directeur général de Camair-Co sollicitant un appui financier de l’État d’un montant de 2,6 milliards de FCFA, afin d’éviter un arrêt des activités de la compagnie relate Ecomatin.

L’Etat est donc sollicité pour un autre appui financier en faveur de l’entreprise depuis le début d’année. Le 22 mai, le ministre des Finances avait autorisé le déblocage, par le Trésor public, d’une enveloppe d’un peu plus de 1,5 milliard de FCFA pour oxygéner la trésorerie de Camair-Co. Cette manne faisait partie d’une enveloppe globale de 6 milliards de FCFA que l’État ambitionnait d’injecter dans cette compagnie aérienne en zone de turbulences financières depuis le lancement de ses activités en 2011. Ainsi, 500 millions de FCFA vont être débloqués, suivi d’une enveloppe identique le 28 mai. Et le 31 mai. Le déblocage d’une 3e tranche d’un peu plus de 500 millions de FCFA était prévu au plus tard le 31 mai 2019. Le ministre des Finances exécutait, il faut le noter, des instructions transmises par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, ordonnant le payement en urgence d’une dette de 677 millions de FCFA réclamée à Camair-Co par Ethiopian Airlines, qui assure la maintenance de certains aéronefs de la compagnie aérienne camerounaise.

En plus de l’apurement du tiers de la dette réclamée par Ethiopian Airlines, selon un accord passé entre ce partenaire et Camair Co, l’enveloppe mise à la disposition de l’entreprise camerounaise devait servir à la location de deux aéronefs (un Boeing 737-500 et un Embraer). Selon un état des dépenses envoyé le 21 mai 2019 au ministre des Finances par son homologue des Transports, ces engagements devaient également servir à la formation de deux équipages sur le module Q400, Camair-Co disposant déjà d’un Bombardier Q400 et ambitionnait d’acquérir un second appareil ; et à l’apurement des dettes de carburant réclamées par Tradex et la compagnie aérienne Walya, auprès de laquelle Camair-Co a loué un aéronef tout au long du mois de mars 2019.


Selon certaines sources proches de ce dossier, c’est au total une enveloppe globale de 6 milliards de FCFA que l’État camerounais se préparait à injecter dans cette compagnie de transport aérien dont il contrôle 100 % du capital social. Afin de mobiliser ces ressources susceptibles de redonner à Camair-Co un rythme d’exploitation à peu près normal, le gouvernement tablait sur trois options. Un emprunt auprès d’une banque panafricaine en activité au Cameroun, le marché des titres de la Beac. Et enfin utiliser l’excédent des offres que pourraient faire les investisseurs sur l’emprunt de 150 milliards de FCFA, en cours de mobilisation sur ce même marché depuis le 15 mai 2019 à travers trois émissions d’obligations du Trésor assimilable (OTA) de 3, 4 et 5 ans de maturité.

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