Afrique. L’Afrique centrale prépare son plan d’urgence anti-braconnage

Josiane TCHAKOUNTE | Cameroon Tribune Vendredi le 22 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Avant la réunion des ministres, les experts de la sous région ont entamé les réflexions hier à Yaoundé.

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Environ 200 éléphants abattus dans le parc national de Bouba Ndjidda au Cameroun en février 2012. La même année en République démocratique du Congo, 22 éléphants ont été tués et 30 autres abattus ainsi que six éco-gardes au Tchad où on a enregistré en début de semaine, un nouveau massacre de 80 pachydermes. En moins de 10 ans, le parc national de Minkébé au Nord du Gabon a perdu 11 000 éléphants, du fait du braconnage et du commerce illicite de l’ivoire. La RCA n’est pas épargnée. « Nous sommes la porte d’entrée du braconnage en Afrique centrale. Il y a quelques jours, on a eu dans le Sud, des éléphants qui ont été massacrés », confie Jean Pierre Dolle Waya, chef d’Etat major adjoint des armées de la RCA. La situation est assez critique, d’où la mise sur pied d’un plan d’extrême urgence dans la sous région Afrique centrale.

Les ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, des Relations extérieures, de l’Intégration régionale et de la Protection de la Faune de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) se retrouvent demain à Yaoundé, pour adopter le plan d’extrême urgence sur la lutte anti-braconnage des éléphants dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale, d’une durée de trois mois au plus.

Bien avant, la réflexion sur le contenu de ce plan d’urgence a débuté hier et se poursuit ce jour avec les experts. Durant ces assises ouvertes par Felix Mbayu, secrétaire général du ministère camerounais des Relations extérieures en présence de Roger Tchoungui, secrétaire général adjoint de la Ceeac, les participants planchent sur les enjeux socio-économiques de la lutte anti-braconnage et sur ses aspects techniques et financiers.

Le Cameroun, pour sa part, pourra partager avec les autres pays, le plan d’action d’urgence mis sur pied dans le cadre de la lutte anti-braconnage dans le parc national de Bouba Ndjidda. « C’est un plan estimé à 125 milliards de F sur cinq ans, avec des objectifs très précis dont le recrutement de nouveaux éco-gardes, la formation, l’équipement, le quadrillage du terrain », explique Denis Koulagna Koutou, secrétaire général du ministère camerounais des Forêts et de la Faune.

Des statistiques de l'ONG Traffic font état de 23 tonnes d'ivoire saisies en 2011 dans le monde, correspondant à 2 500 pachydermes tués. D’après des statistiques de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) en 2007, la population d’éléphants en Afrique oscillait entre 500 000 à 650 000 dont 30% vivant en Afrique centrale.
 

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