Législatives et Municipales 2013. Législatives et municipales du 30 septembre 2013: la campagne avant la campagne

Cameroon-Tribune Vendredi le 30 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les élections législatives et municipales du 30 septembre prochain approchent. Dans les états-majors des partis politiques, à Elecam, l’organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire au Cameroun, la pression monte.

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Les préparatifs s’intensifient. On n’est cependant pas encore en campagne. Mais comment arrêter tel responsable de parti politique qui a déjà calé le rendez-vous hebdomadaire avec ses inconditionnels du marché ou alors ses associés de la gare routière ? Chaque week-end est devenu pour les partis politiques l’occasion rêvée pour réunir ses lieutenants afin de passer des messages, cibler l’électorat. En attendant le 15 septembre prochain, date du lancement de la campagne électorale selon les dispositions du Code électoral, le pays vit une pré-campagne qui ne dit pas son nom. Personne ne veut être épinglé par la loi. Tout le monde attend. Mais en coulisses. Ça bouge. Les grands partis ne cachent plus leur jeu. A titre d’illustration, le président national du RDPC, Paul Biya, a déjà ses équipes de campagne, au niveau central et au niveau des commissions régionales. Au SDF, les réunions de concertation et de stratégie se multiplient autour du Chairman, Ni John Fru Ndi. De ce côté, on lève même déjà les fonds pour avoir les moyens de sa politique. Le SDF n’entend rien céder. C’est pour cela que ce parti opte pour le porte-à-porte. Les militants sont surtout encouragés à retirer leurs cartes d’électeur pour faire le bon choix le 30 septembre prochain. L’Union démocratique du Cameroun (UDC), l’Union des populations du Cameroun (UPC), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) jouent également leur carte de la proximité. Adolphe Papy Ndoumbe ne rate plus une séance d’animation avec ses camarades du côté de Douala. La même consigne est donnée par Adamou Ndam Njoya aux candidats de l’UDC afin de préparer le terrain.

Mais à côté des ténors, le PADDEC, le CCP, le PAP, le FSNC, le MRC, le MDR, l’AMEC… ne veulent pas se laisser distancer. Ici, on forme les scrutateurs, là on étudie la possibilité de quelque alliance pour couper l’herbe sous les pieds du concurrent commun. Mais tous les partis politiques sont en ce moment occupés par la sensibilisation des électeurs pour le retrait des cartes électorales. On avoisine, en ce moment, quatre millions de cartes distribués par Elections Cameroon (Elecam) sur un total de 5 361 432 cartes imprimées. Mais en dehors des cartes, Elecam est sur le terrain de l’impression des bulletins de campagne et de vote. Les 29 partis politiques engagés dans la course aux élections législatives sont déjà passés à la SOPECAM. Le Conseil électoral est également venu s’assurer que le processus d’impression s’y déroule sans heurts. Du côté de l’Imprimerie nationale, les 32 formations politiques en compétition ont été invitées par le directeur général des Elections à se rendre dans cette imprimerie pour confirmer leur couleur, leur logo, leur sigle pour lancer l’impression des bulletins. On annonce du reste que l’impression des enveloppes et autres feuilles de pointage est achevée. Toujours du côté d’Elecam, tout est précisé sur le format des affiches, des professions de foi. Les différents acteurs du processus électoral savent aussi ce qu’ils risquent en cas de violation de la loi. Sur cet aspect, les médias sont particulièrement ciblés. Au Conseil national de la Communication (CNC), le monitoring est de mise. Un matériel adéquat est déjà acquis pour voir clair dans l’implication des radios communautaires dans la campagne électorale. On annonce aussi un guide du journaliste, mais surtout des descentes sur le terrain pour suivre la couverture médiatique des élections. Aucune place ne sera cédée au déséquilibre, prévient-on de ce côté. L’égalité des candidats ou du moins l’égalité dans leur traitement permettra au CNC de sévir ou non le moment venu. A mesure que le lancement de la campagne électorale approche, on doit à la vérité de reconnaître que les différents protagonistes jouent la carte de la prudence. En ce moment, malgré des subterfuges, nul ne souhaite être surpris en flagrant délit de campagne électorale avant le 15 septembre prochain même si les « réunions » avec les frères du village se tiennent désormais à une fréquence inhabituelle.

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