Libye. L'islamisme en Tunisie et la charia en Libye inquiètent la presse française

AFP Mardi le 25 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
PARIS (AFP) - (AFP) - La large avance des islamistes d'Ennadha aux premières élections libres en Tunisie dimanche et l'instauration de la charia en Libye inquiètent les éditorialistes de la presse française mardi.

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"Une fois de plus, une consultation électorale, jugée libre et sans incidents, débouche, dans un pays arabe, sur une victoire indiscutable des islamistes", affirme Pierre Rousselin dans Le Figaro.

Pour Nicolas Demorand de Libération, "la fin des dictatures du monde arabe risque d?installer l?islam politique au pouvoir", car, selon lui, "aspirer à la liberté ne suscite pas magiquement une société sécularisée".

"Chacun voit bien le danger que peut représenter un groupe parlementaire islamiste tout-puissant" en Tunisie, même "si les responsables d'Ennahda ont pris soin de se désolidariser des récentes exactions de mouvements islamistes, comme les salafistes", écrit Jean-Emmanuel Ducoin dans L'Humanité.

Dans La Croix, Dominique Quinio reconnaît que "malgré ces points d'alerte, il ne saurait être question de regretter que des tyrans soient tombés".

Michel Vagner de l'Est Républicain pose la question : "Le printemps arabe n'a-t-il été que le prélude à un automne islamiste ?" "C'était pourtant, sinon attendu, du moins prévisible", ajoute-t-il.

"Le +printemps arabe+ qui s'éternisait depuis des mois, a connu dimanche deux coups de semonce : le temps pourrait fort se gâter", estime Patrick Fluckiger de l'Alsace.

Jacques Guyon de La Charente Libre se demande si Nicolas Sarkozy et David Cameron ont été "assez naïfs pour croire qu'une démocratie allait naître franco de port du largage des bombes alliées sur les troupes kadhafistes?" "N'a-t-on pas rejoué à la roulette russe ?" s'interroge-t-il.

"Pour les Occidentaux, l'arbre +démocratie+ a caché la forêt islamique" note Hervé Cannet dans La Nouvelle République du Centre-ouest.

Très sévère, Olivier Picard des Dernières Nouvelles d'Alsace, juge que "aveuglés par la manne pétrolière à récupérer, ni Paris, ni Londres, ni Washington n?ont vraiment réfléchi sérieusement à l?après-Kadhafi".

Nettement plus optimiste, Jean Levallois de La Presse de la Manche fait référence à l'Histoire de France car, selon lui, "cela veut dire, comme pour la Révolution française, qu'il pourra y avoir bien des bouleversements et des rebondissements pendant les prochains mois et les prochaines années".
 

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