Cameroun - Economie. Les PME camerounaises ont besoin des politiques plus adaptées, plaide le Gicam

cameroun24.net Vendredi le 31 Janvier 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La doléance a été portée auprès du ministre en charge des Petites et moyennes entreprises lors de la première visite d’un membre du gouvernement en 2020 dans le cadre du dialogue public-privé.

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Face à Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), les membres du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) ont eu l’occasion, le 28 janvier 2020, de discuter avec un membre du gouvernement sur les mesures d’accompagnement en direction des Petites et moyennes entreprises au Cameroun. Conduits par leur président, Célestin Tawamba et du premier vice-président, Sanda Oumarou, ils ont ainsi abordé l’entièreté de ces mesures d’accompagnement et ont présenté plusieurs de leurs appréhensions.

Précisant que l’objectif du groupement est de construire une relation de confiance entre toutes les parties prenantes au développement du Cameroun, Le Gicam a présenté quelques conditions préalables à l’épanouissement des entreprises, qui ne pourraient être contournées. L’organisation pense ainsi que le secteur privé doit être perçu comme l’avocat déterminé et légitime des PME/PMI ; que l’Etat camerounais doit véritablement s’engager à mettre en place un environnement des affaires propice au développement de la PME. Il exhorte par ailleurs les dirigeants des PME à être outillés et plus responsables.

Mais, la plus importante de ces préoccupations demeure le peu d’efficacité des politiques mises en place par le gouvernement pour accompagner les petites entreprises. Le Gicam déplore en effet que les programmes d’accompagnement ne sont pas assez adaptés et pointus pour répondre aux préoccupations véritables des entreprises et partant, de l’économie camerounaise qui est pourtant de plus en plus exposée relate Ecomatin.

Dans son intervention, le ministre en charge des PME est pourtant revenu sur ces mécanismes qui, selon lui, concourent déjà à la promotion des PME. Aussi, n-a-t-il pas manqué de rappeler la loi du 13 avril 2010, revisitée en 2015, qui porte sur la promotion des PME au Cameroun. Et au-delà du dispositif législatif, il a aussi rappelé la création de la Banque camerounaise des PME (BC-PME) qui ouvre des lignes de crédit aux entreprises de cette taille, ainsi que la mise sur pied du crédit-bail.

Sauf que cette satisfaction du ministre Bassilekin III est quelque peu remise en question, les objectifs visés tardant encore à être atteints. On en veut pour preuve les données rendues publiques en octobre dernier par l’Institut national de la statistique (INS). S’appuyant sur un rapport de la Société financière internationale (SFI), l’INS indiquait qu’entre 2009 et 2016, le volume de crédit-bail avait triplé pour se situer 125 milliards de FCFA. Un volume qui, selon l’Association camerounaise de crédit-bail (Camlease), demeure encore largement en dessous de son potentiel. Ce dernier étant évalué à 400 milliards de FCFA.

Autre exemple pour soutenir l’inefficacité de l’accompagnement des PME : le quasi-échec de la BC-PME. Toujours selon l’INS, cet établissement de crédit avait accordé des financements aux PME pour un montant cumulé de 12,3 milliards de FCFA au cours de l’année 2018 à 846 bénéficiaires. Ce qui, selon plusieurs observateurs, est très peu au regard des experts.

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