Les attachés d'enseignement et de recherche des universités d'Etat (Ater) se joignent aux temporaires du Mindaf pour un sit-in devant les services du Premier ministre(Pm).

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Hier, le collectif des 115 Ater, vacataires et moniteurs des universités d'Etat, est venu relancer les manifestations qui ont lieu, chaque matin ,depuis une semaine, devant les services du Premier ministre.

Ils se sont joints aux 417 temporaires du Mindaf pour réclamer avec eux leur intégration dans la Fonction publique. Armés d'écriteaux chargés de slogans, ils sont parvenus à bloquer la circulation sur l'axe qui part du Minesup vers le carrefour du ministère des Postes quelques instants. Le temps que la quinzaine de policiers du commissaire principal Jean Rachilin Ondo les déguerpissent du portail de la primature qu'ils obstruaient.

Serge Alain Djepang est membre du collectif des 115. Il explique que c'est parce que ses camarades et lui n'ont pas vu leurs noms sur les listes du ministère de l'Enseignement supérieur, dans le cadre du recrutement spécial de 25000 jeunes dans la Fonction publique. « Pourtant, pense-t-il, 1000 places étaient prévues pour l'Enseignement supérieur et 750 seulement ont été pourvues.

De plus, des personnes recrutées pour le Minesup n'ont pas le profil exigé pour postuler »,décrie t-il. Les 115 pensent que le Premier ministre n'est pas au courant des malversations qui ont émaillé l'opération de recrutement. « C'est pour lui expliquer notre situation que nous voulons le rencontrer », a confié Serge Alain Djepang. A défaut de rencontrer le Pm, c'est Jacques Fame Ndongo, le ministre de l'Enseignement Supérieur, qui a reçu une délégation du collectif. « un comité ad-hoc Minfopra-Minesup a été mis sur pied récemment. Il étudie vos requêtes et une liste additive va sortir les tous prochains jours », a promis le Minesup.

Les 417 temporaires du ministère des Domaines et des Affaires foncières, pour leur part, veulent transmettre un mémorandum au Pm. Dans ce document, ils démontrent que leur ministre a motivé leur intégration dans la Fonction publique dès le 31 décembre 2009. En effet, le Mindaf a adressé ce jour-là une note au secrétaire général du Pm . Il lui rappelait que l'enveloppe budgétaire de son département ministériel venait d'être revalorisée de 10 à 15 milliards.

 

Il précisait par la suite que « un milliard de Fcfa de ce budget a été réservé à la prise en charge des 417 ex-temporaires, que nous nous apprêtons à recruter après examen des dossiers », a écrit Jean-Baptiste Beleoken. Le Mindaf, s'apercevant sans doute que les démarches qu'il a menées depuis lors auprès du Pm et de la présidence de la République n'ont pas abouti, a adresse un message le 22 mars dernier dans le quel il instruit son personnel non contractualisé « de faire acte de candidature pour le recrutement des 25000 jeunes sans considération des démarches antérieures entreprises par le ministre des Domaines et des Affaires foncières pour le recrutement de 417 personnels ».

« Toutes ces démarches promesses et illusions n'ont abouti à rien. Nous voulons faire savoir au Pm notre situation afin qu'il intercède en notre faveur « , a déclaré Henri Boadé porte-parole des temporaires du Mindaf.

Aziz Salatou et Prince Nguimbous

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