Cameroun - Communication. Journée mondiale de la liberté de la presse : Réflexions autour de la cyberpresse

Aïcha Nsangou | Mutations Jeudi le 07 Mai 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une conférence sur l’autonomie de ce média en plein développement s’est tenue dimanche dernier à l’ESSTIC.

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Durant les états généraux de la communication en 2012, un atelier avait été consacré aux débats sur la presse en ligne au Cameroun. C’était d’ailleurs la première fois selon Elvis Mbimba, journaliste à la Crtv, qu’une réflexion profonde soit menée sur ce support médiatique. Des suggestions ont été faites au gouvernement pour un plein épanouissement du dernier né des supports médias au Cameroun. Et depuis, plus rien. Les résolutions des états généraux de la communication sont restées jusqu’à présent lettre morte, et le cyberjournalisme poursuit son bonhomme de chemin.

 

Un chemin sans réglementation, un chemin où les dérapages se gèrent au cas par cas. Toutes choses qui ont inspiré les étudiants en journalisme de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) à organiser une conférence sur la question. Le thème : « Quelle liberté pour la presse en ligne au Cameroun ? » Il s’agit selon Léon Bertrand Tanefo, président du comité d’organisation de la conférence, par ailleurs étudiant en 3ème année de journalisme d’«interroger les cadres réglementaires et déontologiques de l’activité de cyberjournalisme au Cameroun ».

 

L’étudiant d’ajouter que l’ambition était également d’« informer les étudiants en communication en général et ceux de journalisme en particulier sur les enjeux de la publication et la consommation des contenus de presse en ligne pour éviter les travers ». Pas de prétexte particulier pour le choix de ce thème en cette tenue de la 22ème édition de la journée internationale de la liberté de la presse. Sinon une rupture avec le traitement de ce marronnier qui se limite très souvent aux débats sur la condition du journaliste entre autres.

 

Législation

 

Les panélistes qui ont répondu présent à l’invitation des étudiants en journalisme notamment Elvis Mbimba, web journaliste, chef de service des contenus en français du site web de la Crtv et Eugène Shema, coordonnateur du site web Journalducameroun.com, se sont prêtés au jeu. Pour Elvis Mbimba, «la presse en ligne est exagérément libre au Cameroun, elle attend encore d’être régie par une loi ou alors d’être prise en compte par la loi sur la communication sociale de 1990 parce qu’on ne peut pas mener une activité comme ça dans un Etat normal sans qu’il y ait une législation précise. L’adoption d’un texte aidera à porter plus de considération à cette presse mais aussi amènera les gens à faire la distinction entre l’activité journalistique en ligne et le reste de l’activité humaine sur internet », explique-t-il.

 

Eugène Shema quant à lui, prend un exemple pour matérialiser la liberté de la presse en ligne. Le relais de l’information sur la santé du président par les journaux traditionnels dont quelques-uns sont actuellement entendus au Conseil national de la communication (Cnc). Selon lui, on aurait dû commencer par poursuivre les médias en ligne étant donné qu’ils étaient les premiers à relayer cette information.

 

 

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