Cameroun - Transports. John Fru Ndi:«La construction des routes et les moyens de transport en général sont injustement destinés au financement du Parti au pouvoir »

Linda Mbiapa | La Nouvelle Expression Lundi le 18 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le régime prétend que chaque année, il dépend des sommes colossales pour l’entretien et la construction des routes, et pourtant le monde peut constater que nous n’avons pas de routes.

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A peine les entrepreneurs du Rdpc ont-ils quitté les chantiers  que les nids de poule s’amoncellent et que le vent et les pluies commencent à éroder la mince couche de goudron mal dosée ou la terre de nos routes sans canalisations. La construction des routes et les moyens de transport en général sont injustement destinés au financement du Parti au pouvoir. La seule qualification pour gagner un marché de construction d’une route ou d’importation d’équipement de transport tel que les voitures de chemin de fer ou des avions dans notre pays est d’être membre du Rdpc. Rien dans ce secteur ne peut se faire sans le coup de pouce du clientélisme politique. Notre programme est de garantir l’entretien soutenu des infrastructures routières avec les revenus tirés des postes de péage et de pesage. Le régime Biya nous a piraté, comme bien d’autres du Sdf, mais l’a mis en œuvre au petit bonheur avec les conséquences désastreuses de transformer nos routes en points noirs et en mouroirs et détourner l’argent collecté vers des entreprises politiques.

 

Didier Yimkoua, Environnementaliste et membre de la société civile camerounaise

«Les ressources du pesage et du péage sont entre autre les sources de financement du Fonds routier. Où va cet argent ? »

Parler des axes routiers au Cameroun amène à une réflexion à deux niveaux de responsabilité:
D'abord en amont. Le développement des ouvrages routiers doivent obéir à une planification adossée sur deux aspects fondamentaux : l'accroissement de la population et le climat.
On remarque que chez nous le développement des infrastructures routières est très éloigné de l'accroissement de la population qui se caractérise par la densification du parc automobile avec une forte pression sur les ouvrages. Evidemment cela entraîne une dégradation rapide des routes. Les changements climatiques affectent tous les secteurs d'activités. On ne peut plus penser à l'aménagement des voiries faisant des conditions climatiques susceptibles d'impacter la qualité des ouvrages. Je vous fais grâce de tout ce qui entoure les procédures de passation des marchés relatifs à la construction des routes. En aval, parler de la dégradation des axes routiers revient à faire l'autopsie du Fonds routier du Cameroun créé en 1996. Neuf membres composent le comité de gestion du fonds. Cinq sont du secteur privé. Leur silence m'intrigue. L'entretien du patrimoine national est la mission régalienne du Fonds. Les ressources du pesage et du péage sont entre autre les sources de financement du Fonds routier. Ou va cet argent ? Il existe un comité interministériel de suivi des opérations de péage routier créé le 3/09/98 par le PM. Outre les représentants de certains ministères, le SNTR (syndicat national des transporteurs routiers) et le SETRACAUCAM (syndicat d'exploitation des transports par car et autobus du Cameroun) sont membres du comité. Leur silence face à la dégradation des axes routiers est hallucinant. Bref, le Fonds routier du Cameroun qui draine des ressources énormes souffre d'une mauvaise gouvernance. Que le CONAC regarde de ce côté-là.



Recueillis par L.M. Stg

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