Cameroun - Chine. Investissement au Cameroun: Les chinois face au défi de la communication

Lucienne Wouassi | La Nouvelle Expression Mardi le 17 Mai 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Engagés dans plusieurs chantiers sur l’ensemble du territoire national, les ressortissants de l’empire du milieu ont du mal à s’ouvrir aux médias locaux. Une journaliste chinoise donne quelques raisons.

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S’il y a une chose qui fait l’unanimité dans la presse Camerounaise au sujet des investisseurs Chinois installés sur le territoire, c’est bien leur fermeture à toute forme de communication. En effet, ces hommes qui sont souvent sur les différents chantiers, ne sont pas ouverts et aucunement disponibles à donner des réponses sur leurs activités. Un fait qui a toujours été critiqué et décrié par les journalistes Camerounais. Pourtant d’après un rapport, la chine est l’un des principaux partenaires économiques et commerciaux du Cameroun. D’un investissement annuel estimé à 400 millions de dollars Us depuis 2007, les Chinois sont présents au Cameroun dans l’exploitation forestière, l’exploitation minière, la construction des infrastructures et également l’agroalimentaire. La valeur des investissements chinois au Cameroun, selon un rapport produit par le centre pour l’environnement et le développement, s’élève à près de 2.942millions de dollars Us.

En effet, il s’agit de  près de trente grands projets  d’investissements liés, dont une douzaine affecte les zones forestières. Un tableau ressort que les investissements effectués par la chine dans la construction sont estimés à près 1 270 millions de dollars, 931 millions de dollars  dans l’hydroélectrique et électrique. De même les infrastructures minières et portuaires bénéficient d’un investissement d’une valeur  respective de 567 millions de dollars et de 485 millions de dollars.  Des investissements dont les tenants et les aboutissants intéressent les Camerounais. Mais comment faire pour avoir la bonne information ?

 

 Le gouvernement  Camerounais d’appliquer la réglementation

 

Pourtant sur le terrain,  de nombreux Camerounais sont engagés dans la réalisation de ces différents chantiers.  Seulement, ces derniers accusent généralement leurs employeurs de mauvais traitement. D’ailleurs, selon des informations glanées à bonne source, le niveau d’immatriculation des travailleurs pour le compte des investisseurs chinois, reste très faible et les salaires sont pratiquement bas. Une information qui ne saurait être confirmée ou infirmée par lesdits investisseurs chinois. Selon des journalistes chinois qui ont séjourné au Cameroun dans  le cadre d’un séminaire de formation des journalistes, qui s’est tenu du 12 au 13 mai dernier, la culture chinoise serait l’une des causes de ce blocage au niveau de la communication.  Wang Lin, journaliste, explique que contrairement aux Occidentaux, les Chinois sont un peuple qui ne s’ouvre pas beaucoup aux autres.  Ceci dit l’absence de communication observée chez ses fils de l’empire du milieu est un problème culturel. Une autre précision faite ici, les ouvriers qui viennent de la chine pour effectuer des travaux en Afrique, sont des prisonniers. «  Selon la loi Chinoise, certains prisonniers dans le cadre de leur peine, doivent effectuer les travaux d’intérêt général et ils sont donc envoyés ici pour effectuer les travaux engagés  par les investisseurs chinois. Et aussi il faut le savoir très peu de chinois s’expriment en Anglais et pire encore en françaiss et tout ceci peut expliquer ce retrait », explique la journaliste.  Suivie dans sa démarche par ses deux confrères chinois, elle promet dorénavant de faciliter la mise à la disposition des journalistes locaux des informations sur les investissements chinois au Cameroun. Toujours est-il que les enjeux de la communication sont énormes pour ces derniers. C’est dans ce sens, que des journalistes Camerounais, ont pendant deux jours à Douala, bénéficié d’une formation sur les techniques d’investigation sur les investissements à capitaux chinois. Une initiative du centre pour l’environnement et développement (Cde), le fonds Mondial pour la nature (Wwf), le réseau pour l’environnement et le développement durable en Afrique Centrale (Nesda-Ca).  Et s’il ressort que les entreprises chinoises ne respectent pas les lois Camerounaises et les normes environnementales, il revient également au gouvernement  Camerounais d’appliquer la réglementation, de coordonner les diverses administrations et de développer une  stratégie nationale réelle sur la viabilité et la durabilité des investissements.

 

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