Lutte contre Boko Haram. Insécurité : La menace grandie aux frontières

Aziz Salatou | Le Jour Dimanche le 24 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De nouveaux dangers naissent à nos frontières Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Est, Ouest, Sud ouest.

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Les chefs militaires au front contre Boko haram sont unanimes : «La guerre n’est pas finie mais, on se comporte à Yaoundé, comme si c’était fini mais, c’est en fait le début d’une autre guerre », préviennent-ils. Selon eux, les terroristes de Boko haram sont désorganisés depuis que l’armée nigériane bousculée dans son orgueil par l’entrée de troupes tchadiennes et nigériennes pour combattre la secte sur son territoire a repris le contrôle des opérations. Ces derniers temps, la secte est trop occupée a se terrer dans son vaste sanctuaire de la forêt de Sambisa une réserve naturelle adossée aux monts Mandara et frontalière au Cameroun. Harcelée par l’armée nigériane elle serait totalement désorganisée. Son commandement ne relaie plus des ordres efficacement.

 

Toutefois, il reste de nombreux combattants disséminées dans le vaste Nord est nigérian qui avec les armes et lesmunitions qui leur reste commettent encore des actes isolés, des bravades voire des larcins pour assurer leur survie. Pour les militaires camerounais, la forme asymétrique de Bokoharam est la plus redoutable. Plus de la moitié des pertes en vies humaines qu’ont essuyées les forces de défense le sont du fait des engins explosifs improvisés. Ces bombes de fabrication artisanales faciles de fabrication et dont on n’a pas besoin d’un grand entraînement pour les poser sont l’arme perfide du terroriste qu’’il utilise pour porter des coups aux armées et rendre illégitime leur lutte contre lui.

 

 

 Boko haram ou ce qu’il en reste sont aux abois. Loin de pouvoir mener des incursions en force avec chars et dizaines de pick-up ils se sont reconstitués pour épouser les modes opératoires des coupeurs de route mêlant furtivité et perfidie. Mais, selon des sources Bokon haram n’est pas la seule menace qui pèse sur le Cameroun en provenance du Nigéria. Le 30 avril 2015 , quatre employés nigérians de la société pétrolière SeptaEnergy ont été kidnappés au large de Bakassi. Relâchés le lendemain sans doute contre le paiement d’une rançon, les otages ont fait une description qui alarme les observateurs. Selon eux, ils ont été conduits à EfutEsighi un des innombrables ilots de la péninsule de Bakassi côté camerounais. Le voyage a duré quatre heures. Leurs ravisseurs étaient au moins 80.

Ils avaient un camp bien installé avec groupes électrogènes, télévisions et autres commodités. Selon des dires des terroristes, leur camp a été démantelé trois fois dans cet îlot par l’armée camerounaisemais, ils sont revenus chaque fois. Ils auraient une flotte d’au moins quatre embarcations rapides armées de mitrailleuses lourdes. Lors de leur captivité, les otages ont été conduits dans un autre îlot une heure plus loin pour y être présenté au chef des terroristes. Ce dernier se fait appelé « général ». Son camp est bien organisé et la discipline des hommes qui l’entourent est militaire. Les captifs ont remarqué un impressionnant matériel de communication dont le chef se servait. Le « général » pendant les négociations consultaient des sites d’armement sur internet. Des experts de sécurité, pensent que la petite piraterie n’est pas l’objectif de ces groupes qui renaissent dans le delta du Niger. Leur action serait clairement politique. « Ils veulent rendre impopulaire l’administration du président Mohamed Buhari qui va entrer en fonction le 29 mai. Ils veulent rendre ingouvernable le Delta du Niger », commente un militaire.

 

Les actes de piraterie se multiplient dans le Delta du Niger de jour et de nuit. Les pirates semblent agir en confiance et peu à peu bloquent les activités qui s’y déroulent. Les belligérants centrafricains réunis à Bangui le 27 avril dernier pour le Forum pour la réconciliation nationale n’ont pas pu s’entendre. Si formellement il a été décidé un accord de démobilisation de désarmement et de réinsertion des rebelles Seleka et anti Balaka. Des parties importantes tels des ex chefs d’Etats comme François Bozizé ou Michel Djotodia qui gardent une grande influence sur ces combattants anti-balaka et Seleka n’ont pas été invités. Pas plus que les éléments de IdrissMiskine qui écument souvent les abords de la frontière camerounaise et n’hésitent pas parfois à l’enjamber. Lamenace sur la frontière de l’Est est entière.

 

 

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