Le feu s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi 6 février 2016 pendant que toutes les boutiques étaient fermées. Les pertes sont estimées à des centaines de millions Fcfa.

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«Ça fait juste quelques  jours que j’ai chargé cette boutique. J’avais stocké 280 sacs de riz, 280 sacs de farine. J’ai fait installer un système gestion informatique ici pour faciliter la gestion de cette boutique. Je suis surpris très tôt ce matin qu’on m’appelle pour me dire que la boutique a  entièrement brûlé. C’est depuis une heure du matin que  nous sommes debout. On n’a rien sauvé».

C’est par cette déclaration pleine de tristesse que, l’un des commerçants victimes de l’incendie  du marché Monkam à Ndokoti raconte sa mésaventure. Joint au téléphone par un proche qui cherchait à savoir ce qui s’est passé, il est presqu’inconsolable. «Tu veux que je te dise quoi, tout a brûlé. Je n’ai rien pu sauver. Mon frère je suis dépassé par les événements. Je ne sais plus ce que je vais faire. C’est l’argent  des gens que je pleure», explique-t-il à son interlocuteur avant  raccrocher son téléphone l’air abattu. Marchant dans les décombres laissés au passage des flammes, ce commerçant  désespéré ne sait plus à quel saint se vouer.  Dévoré par l’angoisse et la colère c’est avec beaucoup de rage qu’il éconduit le reporter de La Nouvelle Expression venu recueillir sa réaction sur l’ampleur des dégâts qu’il y a eu  dans la sa boutique. Propriétaire d’une boulangerie et d’une pâtisserie, il vient de voir toute son économie réduite en cendre. Assisté de quelques employés, il fouille dans cette cendre encore chauffante quelques objets précieux.

Non loin de la boulangerie réduite en cendre, Alain propriétaire d’une boutique de vente de matériels électroniques est dans la même situation. Il ne comprend pas ce qui s’est vraiment passé. «Je suis parti d’ici hier autour de 21h. Tout était normal. J’ai moi-même arrêté le compteur après avoir  vérifié que tout était débranché. C’est à 2h du  matin qu’on m’annonce que ma boutique est en feu. Je ne sais  même pas ce qui se passe», explique-t-il avec beaucoup de peine. «J’ai fait un prêt en banque pour racheter la marchandise. Moins d’un mois après, voilà là où j’en suis», se lamente-t-il. Comme ces derniers, c’est près d’une vingtaine de commerçants du marché Monkam à Ndokoti qui sont touchés par l’incendie qui  s’est déclaré ce samedi 6 février 2016 matin. Ces derniers sont d’ailleurs inconsolables. C’est  avec beaucoup de courage que ces derniers supportent ce qu’ils qualifient de «réel coup de poignard».

 

Le feu

 

Selon des informations, le feu s’est déclaré aux environs de 1h dans la matinée de samedi pendant que les boutiques étaient fermées et les propriétaires de boutiques absentes. Les conducteurs de moto ayant aperçu les  flammes ont tôt fait d’alerter les sapeurs pompiers qui
sont aussitôt venus circonscrire les flammes. Ces flammes étant voraces, Ils seront obligés de rentrer se ravitailler en eau à leur base pour stopper ces flammes furieuses. C’est autour de 6h que le feu a été maîtrise. Entre temps, les forces de l’ordre alertées avaient assiégé le carrefour Ndokoti. Ils protégeaient le peu de biens sauvés du feu  par quelques commerçants ayant débarqué en catastrophe. Le bilan chiffré de cet  incendie n’a pas encore été donné. Mais on  compte plus de 15 boutiques et magasins incendiés. Parmi ces derniers, on peut  citer les agences micro finances (Comeci, Fodec), des boutiques de vente des appareils ménagers et des composantes électroniques, des boutiques de vente de liqueur, deux laboratoires photo, une boulangerie pâtisserie, l’agence Yoome des quincailleries, des papeteries, des boutiques de vente de téléphones portable et plusieurs autres commerces. Si l’origine de l’incendie jusqu’à présents reste inconnue, le marché Monkam à cause de ce sinistre  est resté fermé durant cette journée de samedi. C’est la troisième fois que le marché Monkam prend feu. La première fois c’était le 17 novembre 2008. Ce jour là, 8 boutiques et des marchandises avaient été incendiés. Il prend feu pour la deuxième fois le 23 septembre 2012. Comme bilan on a enregistré 12 boutiques et leurs contenus  entièrement calcinées.

 

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