Cameroun - Education. Ibrahima Adamou : Le bâtisseur de Soa

Mélanie Ambombo | Mutations Lundi le 15 Février 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le nouveau recteur de l’université de Yaoundé II compte mener plusieurs actions qui hisseront haut les couleurs de cette institution.

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Lorsqu’il arrive au poste de recteur de l’université de Yaoundé II Soa par décret présidentiel du 15 septembre dernier, Ibrahima Adamou trouve une institution en fonction avec beaucoup de difficultés. Des difficultés qu’il dit propres à toutes les institutions de cette envergure. « Nous venons seulement améliorer les choses sans avoir la prétention de les changer », soutient cet ancien vice-recteur chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises de l’université de Ngaoundéré (2012-2015, Ndlr). Arrivé à la suite de Oumarou Bouba, le nouveau recteur constate que l’institution placée sous son administration souffre entre autres d’un manque crucial de personnel qualifié et d’une mauvaise répartition de celui-ci dans les services. Il y trouve aussi une carence en bureaux et un manque d’infrastructures pour pallier au problème de massification de l’institution universitaire.

Quelques mois après sa prise de fonction, ce natif de Garoua et spécialiste en biologie des populations et écologie a à son actif le déroulement normal de l’année académique 2014-2015 et l’organisation des inscriptions pour le compte de l’année académique en cours. On lui doit aussi le paiement régulier des salaires et des contributions diverses du personnel d’appui, notamment les cotisations à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et le paiement de la prime d’excellence octroyée par le chef de l’Etat aux étudiants les plus méritants. Sur le plan infrastructurel, il a réalisé la réfection du bâtiment abritant la scolarité de la faculté des sciences économiques et de gestion et des blocs toilettes. Autant de réalisations qui font la fierté de ce scientifique placé à la tête d’une institution composée de juristes, de politologues, de gestionnaires et d’économistes.

Projets

Il compte aussi, dans les jours à venir, doter Yaoundé II de salles de cours, de réunions et de bureaux convenables. L’homme au curriculum vitae richement dense souhaite donner un nouveau visage à son université. Avec l’aide de son vice-recteur chargé des enseignements, il pense à une professionnalisation et du développement des Tic. Pour cela, il ambitionne de mettre un accent particulier à la finalisation de la réorganisation des études doctorales et de l’harmonisation du régime général des études. «Notre université doit se vendre et s’internationaliser davantage à travers la coopération, la recherche et le développement des Tic», pense-t-il. Décrit par ses collaborateurs comme un homme humble, cet ancien élève du lycée classique et moderne de Garoua est présenté comme une personne à l’écoute de tout son personnel. « Dans l’université publique, personne n’est de trop. Mais personne n’est non plus indispensable. Chacun doit jouer sa partition. En conséquence, la satisfaction des doléances de notre communauté universitaire va dépendre de l’action de chaque responsable et de son implication dans la bonne marche de l’institution », soutient-il. L’ancien temporaire à la Société ouest africaine d’entreprise maritime (Soaem), actuelle Saga, invite alors ses collaborateurs à éviter de ramer à contre courant, ou de procéder à des dépenses non justifiées pour «  mieux nous acquitter des tâches qui nous sont confiées », conclut-il.

Logé dans des bureaux sobres, l’ancien stagiaire en recherche agricole pour le développement du Centre international pour la recherche agricole orientée vers le développement (Icra) de Montpellier en France estime que l’université placée sous son administration a des problèmes plus urgents pour lesquels il faut investir à l’immédiat. « Ce bureau, je l’ai trouvé comme tel. Des travaux pourront peut-être intervenir pour le rendre plus propre, mais rien ne presse », précise ce père de famille né vers 1965.


 

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