Grippe aviaire. Grippe aviaire: Les éleveurs face aux mesures de biosécurité

Roger Takala | La Nouvelle Expression Samedi le 18 Juin 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En dehors des mesures de biosécurité pour éviter la propagation de la grippe aviaire, il a été également interdit aux producteurs de poulets de faire entrer les intrants de la volaille dans la ville d’Ebolowa.

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 Une situation qui embarrasse les éleveurs à qui, ont demande pourtant de poursuivre leur activité.

Seulement, ceci passe d’abord par le respect et la pratique quotidienne des règles de la biosécurité dans les fermes. A savoir se désinfecter à l’entrée et à la sortie du poulailler pour  ne pas propager la maladie, avoir une tenue uniquement pour l’élevage, la séparation des poussins, adultes chairs, pondeuses  et des reproducteurs dont on considère que le niveau de contamination et d’immunité sont différents. Ainsi que de limiter en permanence et au maximum l’accès aux opérateurs, aux visiteurs, des animaux et autres matériels d’élevage, assurer le nettoyage quotidien et la désinfection, contrôler leur mouvement. Sans négliger l’isolation des sujets malades avec respect rigoureux de la quarantaine. Dératisation et désinfection des bâtiments et du matériel d’élevage. Selon lui, Les éleveurs doivent être les premiers protecteurs de leur ferme.

Pour le Dr vétérinaire Eloundou N, chef service de la santé des animaux au Minepia, venu à Ebolowa pour juguler la crise. Il s’agissait pour lui, de sensibiliser les éleveurs afin qu’ils poursuivent leur activité d’élevage et aux populations de continuer à consommer les poulets en toute quiétude. «Dans sa communication gouvernementale, le ministre chargé de ce secteur, demande aux éleveurs de la volaille à ne pas surtout arrêter l’activité, mais, d’appliquer rigoureusement les méthodes de biosécurités dans leur ferme respective», a-t-il rappelé. Mais, dans ces mesures, ce qui dérange selon les producteurs de poulet, c’est l’interdiction des intrants. Un véritable paradoxe pour eux quant on sait que la plupart de la provende et autres intrants utilisés pour l’élevage des poulets à Ebolowa proviennent de Yaoundé. «D’un côté, l’on nous incite à continuer notre activité d’élevage et de l’autre côté, l’entrée des aliments à Ebolowa est bannie. Finalement, que dois-je faire. Je vais nourrir mes poussins et poulets avec quel aliment». S’interroge un éleveur qui a gardé l’anonymat.  

 «J’ai peur et on nous parle de continuer à élever les poulets. «J’ai perdu déjà plus de 500 poulets à raison de 3000Fcfa par tête soit environ 1.500.000 Fcfa. Où vais-je prendre de l’argent pour recommencer ? ». Se demande une victime.  

«Je suis endetté jusqu’au cou.  Avec quel argent vais-je reprendre les activités? Est ce que j’ai d’abord remboursé l’autre argent emprunté ? ». Se lamente une autre victime. Et déjà, les bras leur tombent au corps, n’ayant aucun moyen financier pour relancer leur activité. Comme on peut le constater, la psychose de la grippe aviaire dont on veut éviter semble avoir envahi d’une manière ou d’une autre les producteurs de la volaille à Ebolowa et ses environs. Ici, la veille continue.

 

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