Malgré des études techniques bouclées depuis des mois, l'Etat peine à trouver les 70 Milliards de FCFA nécessaires pour le lancement des travaux.

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La route Ebolowa-Kribi, longue de plus de 175 km, est une fois de plus sur la sellette dans la région du sud. Alors que les études techniques lancées l'année dernière sur cet axe se sont achevées il y a quelques mois, le gouvernement n'a toujours pas trouvé les financements nécessaires pour le démarrage effectif des travaux. Confirmation a été faite à La Météo la semaine dernière, à la Délégation régionale des Travaux publics du Sud où l'on parle cependant «d'un projet lourd qui nécessite une enveloppe avoisinant les 70 milliards de FCFA». A en croire Jacques Abessolo, ingénieur des travaux publics ayant fait partie de l'équipe qui a réalisé la troisième étude technique sur cette route, il y a de cela trois ans. «L'axe Ebolowa-Kribi doit supporter un important trafic dans la longue durée, avec la mise en service très prochaine du port en eau profonde de Kribi. Ce projet doit être réalisé dans les délais. Il serait très embarrassant que l'on termine les travaux de construction du port en eau profonde, alors que cet axe demeure dans cet état». Vue l'importance du projet, «il serait souhaitable, poursuit l'ingénieur, que l'on confie ce projet à une entreprise de renom et non à une entreprise de troisième ou de quatrième zone. Parce que nous aurons besoin d'une route de qualité". L'on se souvient qu'après la confirmation par le chef de l'Etat dudit projet lors du dernier comice agropastoral national d'Ebolowa, certaines entreprises ayant fait leurs preuves lors des travaux du comice (comme Arab Contractors et Buns), après quelques pourparlers avec le gouvernement, s'étaient alors déclarées favorable pour l'offre.

Seulement, du côté des pouvoirs publics et même d'une certaine élite politique du Sud, on a voulu profiter de la propagande électorale pour endormir les populations, celles de la Mvila et de l'Océan en l'occurrence (qui veulent accepter avant de croire) en soutenant que «le lancement des travaux n'est qu'une question de calendrier». Les députés Jean Jacques Zam de la Mvila et Martin Oyono de l'Océan, qui suivent tous deux de près ce projet, sont alors obligés de faire dans la langue de bois, pour échapper aux flèches empoisonnées des populations qui n'hésitent pas à évoquer le dossier lors des meetings de compte rendu parlementaire. Mais l'inquiétude a tellement obnubilé les esprits qu'elle en a finalement fait des sceptiques dans la Région du sud, où l'on sait que des projets de même nature, annoncés en grandes pompes, frisent aujourd'hui la désolation.

Le cas du bitumage de l'axe Sangmélima-Mengong (du même lot que celui d'Ebolowa-Kribi), réalisé par l'entreprise Galdiano et qui piétine. L'on n'a pas encore oublié les travaux inachevés du comice notamment, la construction de l'hôtel 3 étoiles confiée à l'entreprise chinoise Zhong Bao, qui a provisoirement déserté le site des travaux en attendant que les pouvoirs publics versent la première tranche des 10 milliards de franc Cfa, nécessaires pour la réalisation de l'ouvrage.


 

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