Cameroun - Education. Grève : les enseignants mettent le président de la République en garde

Florette MANEDONG | Le Messager Vendredi le 07 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A l’occasion d’une conférence de presse donnée mercredi 5 février 2014 à l’hôtel Mérina de Yaoundé, les enseignants réunis autour d’une plate-forme, ont signifié leur mécontentement à l’endroit du président de la République du Cameroun, suite au traitement de leurs dossiers qui piétinent.

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L’intégration des enseignants d’Eps dans le corps des fonctionnaires de l’éducation nationale, le rééchelonnement indiciel des personnels enseignants, l’attribution des palmes académiques, l’intégration des professeurs et instituteurs contractuels à la fonction publique, la valorisation et le paiement immédiat de leur prime de documentation et de recherche, la signature d’une convention collective de l’enseignement privé et la tenue d’un forum aux fins d’arrimer l’éducation nationale au train de l’émergence.

Voilà, brièvement recensées, les revendications des enseignants, unis au sein de leurs différents syndicats. De toutes ces revendications, depuis la phase de négociation entreprise il y a deux années (plus précisément le 6 février 2012), seule la revalorisation de la prime de documentation et de recherche a été prise en compte.

Face à la presse mercredi 5 février 2014, les représentants du Snieb, du Snuipen, du Snaef, du Monicam, du Snaes, de l’Oneeps, du Tac et du Cattu, ont pris à témoin les hommes et femmes de médias, pour les actions qu’ils comptent mener dans les prochains jours. De la bouche de leur porte-parole, Roger Kaffo du Snaes, ils ont rappelé leurs doléances et les démarches entreprises pour avoir solutions à leurs problèmes. En effet, soucieux des problèmes posés par les enseignants, le président de la République, avait, quelques années plus tôt, décidé de mettre sur pied un comité ad hoc comprenant près de 7 ministres de la République, chargés d’étudier consciencieusement les problèmes des enseignants et d’y apporter des solutions. Seulement, après près de 9 sessions à l’issue desquelles des textes ont été élaborés, discutés et adoptés, au sujet de 4 problèmes principaux, lesdits textes ont été soumis à la validation des services du Premier ministre qui à leur tour, ont transféré le dossier au niveau de la présidence de la République pour signature.

Inertie et manque de volonté

Pourtant, 09 mois après, toujours pas de réponse. Les enseignants ont alors décidé de suspendre les négociations avec le gouvernement, tant que les textes déjà adoptés en vue de la résolution de leurs problèmes ne seront pas validés par le président de la République. Comme conséquence de cette décision, deux grands dossiers à traiter au sein de la commission ad hoc restent en suspens. Il s’agit de la convention collective de l’enseignement privé et du forum national de l’éducation. «Cette situation décrédibilise le processus de négociation aux yeux des travailleurs et discrédite la parole présidentielle. Le chef de l’Etat ne saurait s’engager devant la nation à la légère. Avant d’aborder ces dossiers fondamentaux, les syndicats exigent la signature dans les meilleurs délais des textes déjà adoptés et la mise en œuvre des décisions ayant fait l’objet d’accords avec le gouvernement », réitèrent les enseignants.

Afin de manifester leur mécontentement et au cas où, d’ici là, le gouvernement n’a toujours pas donné, par des décisions, une suite concrète aux problèmes examinés, les syndicats appellent les enseignants tant de l’éducation de base et des enseignements secondaires, des salles de classe comme des bureaux, à des actions de grève par deux arrêts de travail au cours des périodes du 17 au 22 février et du 28 avril au 02 mai 2014. A la rétention des notes d’évaluation pour les 4ème, 5ème et 6ème séquences ainsi que le refus de confection de tout autre document administratif pendant ces périodes. Ils précisent par ailleurs que, « des actions spécifiques seront décidées en temps opportun pour les examens officiels de la session 2014 ».

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