Depuis hier, bon nombre de centres commerciaux chinois des capitales politique et économique observent un mouvement de grève, au motif de ce que les ressortissants de ce pays subiraient des agressions itératives assorties de la mort de six de leurs compatriotes. Situation déplorable à plus d'un titre, si I’ on s'en tient à l'apport macroéconomique desdits opérateurs.

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L’introduction dans les différents secteurs de la vie socio-économique nationale des opérateurs économiques chinois résulte des accords commerciaux récemment passés entre l'Empire du Milieu et notre pays. Mais loin d'exalter le bien-fondé desdits accords, certains des opérateurs économiques locaux y auront malheureusement vu quelque manœuvre du pouvoir visant à les bouter hors d'un secteur qui jusqu'alors était sous leur contrôle. Pourtant, il est indéniable que l'entrée des Chinois dans ces secteurs aura permis, au travers du phénomène concurrentiel, de tirer vers le bas la variable prix à divers titres. Une réalité vérifiable au travers du relèvement substantiel du niveau de vie des populations camerounaises qui peuvent subvenir à certains de leurs besoins essentiels tenant notamment du vestimentaire et, dans une moindre mesure, du matériau de bricolage, voire de construction. Certes, la durabilité des produits made in China, qui inondent depuis quelque temps nos différents marchés, ne milite pas en faveur de leur préséance sur les différents segments de marché dans lesquels ils se meuvent, mais n'empêche que cet état de fait constitue un véritable casus belli pour ceux des opérateurs locaux qui s’approvisionnaient directement auprès des industriels chinois en réalisant à l'occasion d'importantes marges que ne leur autorise plus la présence sur le territoire des nombreux centres commerciaux chinois s'adonnant aussi bien dans le commerce en gros qu'en détail.

Du coup, les manques à gagner ou pertes d'opportunités des opérateurs économiques locaux leur ont quelque peu suscité une propension à la xénophobie servile qui pourtant ne devrait guère s'expliquer dans un environnement socio-économique marqué par la modicité des revenus moyens des ménages camerounais qu'altèrent fort heureusement les prix bas pratiqués par les opérateurs économiques chinois implantés au Cameroun. Que ces derniers en soient dès lors à essuyer depuis quelque temps des agressions, on pourrait mettre cela sur le compte de la méprise de ceux qui instrumentaliseraient lesdites agressions, même si par ailleurs on pourrait étendre les initiateurs de celles-ci aux partenaires économiques traditionnels du Cameroun, également pris dans la spirale de l'offensive commerciale chinoise au Cameroun. En effet, en marge du commerce en l'état, la Chine se veut également de plus en plus présente dans la mise en œuvre d'importants projets structurants. Une réalité qui bien évidemment peut susciter des inimitiés dans le camp desdits partenaires économiques traditionnels qui verraient en la Chine, un adversaire coriace doublé d'un véritable empêcheur de tourner en rond, tant il est vrai que la perte progressive de leur influence au plan strictement économique se traduit depuis peu par une dégradation progressive de leur balance commerciale en ce qui concerne leurs échanges commerciaux directs avec notre pays. Aussi, certains observateurs en viennent-ils à penser qu'ils puissent également instrumentaliser de quelque manière les agressions contre les opérateurs chinois afin de susciter chez ces derniers quelque dilution de leur offensive commerciale.


 

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