Entraineur de football, elle dresse le bilan des Lionnes au premier tour et se prononce sur leur rencontre face à la Chine.

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Le Cameroun est qualifié pour les huitièmes de finale du mondial canadien. La qualification est intervenue à l’issue d’une rencontre très technique, et vraiment rapide. Attendiez-vous cela des Lionnes ?

Oui. En regardant le match mardi soir, j’ai reçu une exultation profuse d’un travail bien accompli. C’était exquis. Le résultat des Lionnes est la conséquence d’un travail de dur labeur. Grâce aux Lionnes, le travail d’Enow Ngachu porte ses fruits. Et la reconnaissance est faite en mondovision. C’est incroyable. Toutefois, je déplore le fait qu’elles aient pris la mesure du match tardivement. Dans les 20 premières minutes, il y avait plusieurs incompréhensions entre le duo, Christine Manie et Awono. Les filles manquaient de confiance en elles. Edjangué était diluée. Or pendant la seconde mi-temps, elles sont revenues en force, avec plus d’ambitions, plus de percussions. Le génie d’Aboudi Onguéné a opéré au niveau de l’attaque. Elle a mis en difficulté la défense suisse, si bien que les Suissesses se sont mises à douter. En voyant le trio Enganamouit, Aboudi et Ngono Mani, on a l’impression de voir l’attaque du Barça.

 

Malheureusement, ce trio magique n’a pas opéré le 13 juin dernier, pendant la rencontre avec les Japonaises ? On aurait souhaité les voir aussi vivaces que lors du premier et du troisième match ?

C’est le principal reproche que je leur fais. Dès les premières minutes, les Lionnes ne sont pas toujours confiantes. Avec le Japon, c’est ce qui arrivé. Les filles ont vénéré cette équipe d’où le résultat que nous avons eu. Le Japon a remporté la rencontre contre le Cameroun parce que les filles ont manqué de confiance et de concentration.  Avec Ngo Mbeleck au milieu de terrain, c’est difficile parce qu’elle n’a pas encore de l’expérience. Elle est à sa neuvième participation en sélection nationale. Elle a un problème de maturité. C’est la raison pour laquelle, elle est toujours remplacée par Francine Zouga, qui elle est plus expérimentée. Elle alterne les passes et c’est remarquable. De plus, avec le changement tactique du coach, qui substitue le 4-3-3 au  4-4-2, je pense qu’elles ont toutes les chances de gagner.

Le 22 juin face la Chine, Carl Enow Ngachu doit-il faire un classement en 4-4-2 ou en 4-3-3 pour remporter la première sortie du second tour ?

En tant que technicienne, nous échangeons avec le coach de manière permanente. Ce qui est appréciable chez ce dernier, c’est qu’il a l’oreille attentive à la critique. C’est grâce à cette critique qu’il a les résultats d’aujourd’hui. Enow Ngachu, c’est une personne humble. Il améliore la qualité de son travail tout le temps. Le prochain match des Lionnes sera identique à celui qu’elles ont eu avec le Japon. Les Chinoises sont très rapides malgré leurs petites tailles, et leurs corpulences tout aussi petites. Elles ont le même style de jeu que les Japonaises, par conséquent les Lionnes doivent faire attention. Elles doivent tirer les leçons du match contre le Japon, et faire le maximum pour ne pas répéter les mêmes erreurs. En jouant dans l’union, la bonne humeur, l’ambition, le patriotisme et l’amour du football, elles iront loin dans ce mondial canadien.

Propos recueillis par N.N

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