Le nouvel ambassadeur de la France au Cameroun a vécu sa première grande expérience de diplomate en Afrique au Burkina Faso.

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Gilles Thibault prend ses marques à Yaoundé sans grands renforts de publicité.

Après la présentation de ses lettres de créance au ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, il était à l’immeuble Etoile le 5 octobre dernier. Ce 10 octobre, il a rencontré le président de l’Assemblée nationale Cavayé Yéguié Djibril. Il a discuté avec le Premier ministre Philemon Yang des axes d’intervention de la France au Cameroun. Rien de nouveau pour l’instant puisqu’il s’agit en gros de poursuivre les projets issus du Contrat désendettement et développement (C2D) et de l’appui de Paris dans la lutte contre le terrorisme.

Et dire qu’avant de déposer ses valises à Yaoundé, le diplomate français était à son aise à Ouagadougou, Burkina Faso, où il officiait comme ambassadeur de la France au pays des hommes intègres jusqu’en septembre dernier. Au moment de rejoindre son nouveau poste, à Yaoundé, Gilles Thibault a demandé au peuple burkinabè de réserver un accueil chaleureux à son successeur.

Gilles Thibault, 57 ans, arrive donc au Cameroun après un passage loin de tout repos au Burkina Faso. Arrivé à Ouagadougou en septembre 2013, il a été de tous les fronts avant, pendant et après la révolte populaire qui a obligé Blaise Compaoré à quitter le palais de Kosyam en octobre 2014 après 27 ans de règne. Il y a ensuite eu le putsch malheureux de la garde prétorienne de M. Compaoré qui a voulu reprendre le pouvoir par la force l’année dernière. Le 14 juillet dernier, alors qu’il présidait la commémoration de la fête nationale française à Ouaga, Gilles Thibault a salué le courage du peuple burkinabè qui a pris son destin en main en protégeant sa révolution.

A Yaoundé, le diplomate français va certainement faire valoir ce background en terre africaine. De bonne augure pour la suite de la carrière de celui qui jusqu’ici était surtout reconnu pour son passage dans quelques représentations diplomatiques européennes et au Quai D’Orsay. En 2005, il passe quelques mois à Zagreb comme conseiller de l’ambassadeur de France avant d’être affecté comme consul général à Düsseldorf en Allemagne.

En 2009, il rentre donc au Quai D’Orsay comme Sous-directeur des services centraux de la logistique et haut fonctionnaire chargé du plan Administration exemplaire. Et puis c’est le Burkina Faso en 2013.

Mais avant de s’engager dans la diplomatie, ce diplômé de l’école militaire de Saint Cyr a eu une brillante carrière de militaire. De 1992 à 1995, il a occupé des fonctions de premier plan au bureau d’études générales de la direction des personnes militaires de l’Armée de terre, au ministère de la Défense.

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