Gabon. Gabon : Manuel Valls suscite la candidature d’Ali Bongo

Aristide Ekambi | Mutations Mercredi le 20 Janvier 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Indignés par les propos du Premier ministre français la majorité républicaine lui demande de se représenter à la prochaine présidentielle.

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Les réactions à la déclaration du Premier ministre français à quelques mois de l’élection présidentielle au Gabon n’en finissent plus. Sur les antennes de la télévision France 2 le 16 janvier dernier, Manuel Valls interrogé par l’humoriste français Jérémy Ferrari, qui critique la présence d’Ali Bongo au cortège de chefs d’Etat lors de la marche suite aux attentats de Charlie Hebdo le 11 janvier 2015, a laissé entendre que le président gabonais n’était pas élu. Après les membres de l’opposition gabonaise pour qui cette déclaration arrive comme du « pain béni», ceux de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence du Gabon viennent de s’engager à soutenir la politique du président Ali Bongo. De même que celle de son gouvernement. Ces derniers émettent d’ailleurs le vœu de voir le président  Ali Bongo être candidat à sa propre succession. «Nous pourrons alors travailler une fois encore pour qu’il soit réélu dans la transparence», soutient Guy Christian Mavioga, porte-parole de la majorité républicaine par ailleurs secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC).

Ce dernier de passage au Cameroun, qui dit être le porte-parole de la majorité républicaine et président du conseil d’administration des Caisses de stabilisation et de Péréquation du Gabon s’est confié à la presse le 18 janvier 2016. «Nous sommes profondément indignés par les propos de Manuel Valls, Premier ministre du gouvernement français. Nous pensons qu’à son niveau de responsabilité, la retenue devait être une des règles d’or. Il devait chercher des solutions quotidiennes aux problèmes des Français au lieu de tenter de dénigrer le président Ali Bongo ». Il rappelle qu’en 2009, l’actuel président gabonais a remporté les élections avec plus de 41% des suffrages contre 25% et moins pour ses challengers directs de l’opposition. A l’époque, il avait devancé André Mba Obame et Pierre Mamboundou, deux leaders de l’opposition décédés.  «Je tiens à rappeler que c’est cette même opposition qui avait réclamé que ledit scrutin présidentiel se déroule à un tour. Aujourd’hui, si le vote est à un tour cela émane donc du vœu de toute la classe politique. Nous ne comprenons donc pas cette réaction d’un Premier ministre d’une grande nation comme la France », explique Guy Christian Mavioga.

Diplomatie

En rappel, à la suite de cette déclaration du Premier ministre, l’ambassadeur du Gabon en France a été rappelé par son président. Ce qui laisse penser que les bonnes et vieilles relations diplomatiques entretenues par ces deux Etats pourraient s’envenimer. «Nous n’en sommes pas encore là. Car, dans Gabon, il y a le mot bon. Nous allons pardonner mais je pense qu’il fallait revoir certaines choses. C’est pourquoi le président à d’abord rappelé le diplomate au pays en attendant de voir l’évolution des choses», assure le porte-parole de la majorité républicaine et sociale pour l’Emergence du Gabon. Si Guy Christian Mavioga croit que les relations diplomatiques ne vont pas se détériorer, il faut noter que bien avant ces déclarations, l’affaire des biens mal acquis par la famille Bongo, le conflit entre l’actuel président et sa sœur mais également, l’affaire des vraies origines d’Ali Bongo, avaient fait les choux gras de la presse française. Au point d’ébranler les relations entre Paris et Libreville.

S’agissant de la question des biens mal acquis, les fervents défenseurs d’Ali Bongo pensent qu’elle a été réglée par la rétrocession de cette fortune par le président à la jeunesse gabonaise.Et sur les origines du président, «nous sommes une fois encore choqué qu’après avoir siégé plus de vingt ans au sein du Parlement gabonais du vivant de son père Omar Bongo, des gens se lèvent aujourd’hui pour remettre en cause sa nationalité. C’est déplorable !», conclut Guy Christian Mavioga.


 

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