Organisés à Libreville la semaine écoulée, les travaux de la commission ad hoc des frontières entre le Gabon et le Cameroun se sont achevés sur une volonté d’officialiser la démarcation entre les deux pays.

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Lancés le 16 décembre dernier à Libreville par le ministre de l’Intérieur et son homologue camerounais, les travaux de la commission ad hoc des frontières Gabon-Cameroun ont pris fin le 19 décembre courant. Ayant vu la présence de plusieurs experts, ils ont essentiellement porté sur l’évolution de la situation des frontières depuis la réunion de la grande commission mixte de coopération, organisée à Libreville en juillet 1997. Le programme des missions de terrain en prélude aux opérations de démarcation ; les problématiques de gestion de la frontière, de la circulation des personnes et des biens ainsi que de l’utilisation de la rivière Ayina dans sa partie frontière; la gestion de la frontière dans la zone des parcs nationaux ; la sécurité et l’insécurité transfrontalières figuraient aussi au nombre des questions abordées.

Au terme de ces travaux, les deux parties ont relevé l’absence d’activité de la commission ad hoc créée par le protocole d’accord relatif à la frontière Cameroun/Gabon, signé le 14 juin 1976 à Ngaoundéré, non sans se féliciter de l’absence de contestation portant sur le tracé de la frontière commune, telle que définie par la Convention franco-allemande du 18 avril 1908. Les deux délégations ont estimé que le pont construit par le Gabon en 1974 sur la rivière Kyé n’a aucune incidence sur le tracé de la frontière. Elles ont recommandé que tout problème qui surviendrait relativement à son usage ou à sa gestion soit renvoyé à leurs gouvernements respectifs. Une manière de régler les potentielles divergences, les deux Etats étant déterminés à maintenir la paix, renforcer la sécurité et prendre des mesures concrètes en vue de la démarcation effective de leur frontière commune.

Sur la démarcation des frontières, les deux parties ont convenu de l’envoi, sur le terrain, d’une mission conjointe à l’effet de procéder à la reconnaissance de l’ensemble du tracé. Pour ce faire, un chronogramme d’activité a été arrêté. S’agissant de la sécurité transfrontalière, après avoir fait le point de la situation, les experts ont convenu de renvoyer cette question à la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière, tout en recommandant le renforcement de la coopération entre les services en charge des questions de sécurité par l’intensification de l’échange d’informations et du partage de renseignements. Les différentes parties ont, enfin, convenu de tenir la première session de cette commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et la deuxième réunion de la commission ad hoc des frontières Gabon-Cameroun en 2016, aux dates et lieux à arrêter d’accord-parties.
 

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