Cameroun - France. France-Cameroun: Biya intouchable?

Vincent Hugeux | L'Express Samedi le 01 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'aide du président Paul Biya dans la libération des otages français Moulin-Fournier rend compliquée toute pression de Paris pour la libération des détenus "politiques" au Cameroun.

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"Je le redoute." Telle est la réponse de Me Christian Charrière-Bournazel. lorsqu'on lui demande si sa cliente française Lydienne Eyoum, avocate d'origine camerounaise détenue sans jugement à Yaoundé depuis janvier 2010, risque de faire les frais de la "dette" contractée par l'Elysée envers le président Paul Biya pour son engagement dans la libération, le 19 avril, des otages Moulin-Fournier. La crainte de l'ancien bâtonnier vaut a fortiori pour le sort d'une autre victime franco-camerounaise de l'arbitraire local: Michel Atangana, emprisonné depuis 1997 pour des "détournements de fonds" qu'il a toujours niés. Le sort du Franco-Camerounais Michel Atangana, détenu au Cameroun depuis 20 ans, est "inadmissible", a dit vendredi le président François Hollande, en précisant l'avoir dit à son homologue Paul Biya et en se défendant de ne pas soutenir les droits de l'Homme en Afrique.

"Ca fait trop longtemps, 20 ans que ça dure, et c'est inadmissible", a-t-il dit dans un entretien aux médias France 24, Radio France Internationale et TV5Monde. "Au Cameroun, j'ai dit au président Biya que, bien sûr dans le respect de l'indépendance de la justice camerounaise, tout devait être fait pour qu'il puisse y avoir une solution qui soit apportée" à la situation de Michel Atangana, a-t-il ajouté.

Michel Atangana, né au Cameroun et naturalisé français en 1988 à la suite de son mariage avec une Française, avait été condamné à 15 ans de prison en 1997 pour détournement de fonds. Alors même qu'il avait purgé sa première peine, il a été de nouveau jugé en 2012 et condamné à 20 ans de réclusion supplémentaires.
 

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