Cameroun - Environnement. Forêts communautaires :La complexité des procédures freine le développement


Marthe Ndiang | Mutations Jeudi le 19 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D’après les experts, les coûts élevés constituent également une autre entrave à la promotion de cette activité.

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Plusieurs facteurs entravent la promotion des forêts communautaires au Cameroun. Ce qui rend ces dernières difficiles à exploiter, apprend-on d’un expert du Fao. « On a des procédures qui sont longues et complexes, et  des coûts qui sont importants. Ce sont les deux principales contraintes », apprend-on de Guillaume Lescuyer, scientifique.  Qui poursuit, « il y a des coûts à la fois pour créer une forêt communautaire. Les procédures sont longues et c’est couteux. Et puis après, il y a des coûts de gestion qui sont aussi non négligeables. Donc beaucoup de coûts avec des prix de vente du bois qui ne sont pas énormes. Ce qui fait que vous avez un petit profit à la fin.



Alors, quand vous répartissez 300-400 personnes, ça fait un bénéfice qui reste assez marginal à la fin », résumait l’expert hier mercredi, lors de l’ouverture de la réunion des experts du Fao (Food and agriculture organization of United Nations) à Douala. A en croire les experts réunis à cet atelier de trois jours, outre le problème financier qui constitue une réelle entrave pour promouvoir la forêt communautaire, les procédures d’octroie des permis et autres certificats sont de véritables goulots d’étranglements qui plombent le secteur. En plus de la complexité, les procédures ne sont pas décentralisées. Tout est concentré à Yaoundé, relève pour le déplorer Guillaume Lescuyer. 
A ces deux principaux obstacles, il faut ajouter le fait que la grande majorité des ces foresteries continuent à faire du bois d’œuvre. Réunis à Douala durant trois jours, experts et participants à cet atelier ambitionnent de créer un environnement favorable au développement d’Entreprises forestières communautaires (Efc) en Afrique. Car, « au niveau de la Fao, globalement, il y a un intérêt général que les forêts communautaires soient un moteur de développement durable », avance Jérémie Mbairamadji, chargé des forêts à la Fao.

Alors, « au lieu d’avoir des approches qui touchent un pays, nous voulons avoir un programme régional, sous-régional ». Durant cet atelier, il sera question non seulement de concorder les grandes lignes d’un programme régional pour soutenir le développement des Efc en Afrique, mais aussi d’identifier les facteurs essentiels propices au développement de celles-ci. « Si ce cadre légal n’est pas clair, ça bloque le travail.

C’est pour ça qu’on veut comprendre où se trouve le blocage et comment on peut véritablement aider les pays à lever ce blocage ». Et le Cameroun gagnerait à promouvoir les forêts communautaires. « Une fois que le travail se fait de manière professionnelle, l’Etat va relever des ressources. Parce que la communauté qui exploite le bois et sait qu’il y a des taxes à payer le fait. Et tout le reste d’argent c’est pour elle. Ils vont faire des activités durables », soutient Jérémie Mbairamadji.


 

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