France. Football français :Les «racistes» blanchis

Lindovi Ndjio | La Nouvelle Expression Jeudi le 12 Mai 2011 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les deux commissions d’enquêtes sur l’affaire des quotas ont rendu leurs verdicts hier.Il n’y aura pas de sanction contre les personnalités impliquées dans l’affaire dite des quotas dans le football français.

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«Après une analyse minutieuse du document [enregistrement], nous ne pouvons pas transmettre le dossier devant la justice. Il n’y a pas d’atteinte à la loi contre les discriminations de 2001», a déclaré en substance Chantal Juanno au cours d’une conférence de presse qu’elle a donnée hier à Paris. Même si elle qualifie d’«inadmissible» les propos tenus lors de la réunion du 8 novembre, la ministre estime que «des moyens pour limiter les binationaux avec des quotas  ont été débattus, mais il n’y avait pas de projet de quotas discriminatoires».

 
Sans se prononcer sur ce que deviendra François Blaquart, le directeur technique national (Dtn) suspendu dès le déclenchement de l’affaire, Juanno se contente de charger l’homme : «ce débat n'était pas du tout, du tout, à la hauteur de l'exemplarité que l'on est en droit d'attendre d'une Dtn», a-t-elle condamné. Pour indiquer par la suite qu'il appartenait au Conseil fédéral de la Fédération française de football (Fff) de «décider de la poursuite ou non de sa mission».

Quant à Laurent Blanc qui était l’une des principales cibles d’un rouleau compresseur que d’aucuns voyaient derrière les «comploteurs» du 8 novembre 2010, Chantal Juanno estime que «le sélectionneur était là pour la première fois dans ce type de réunion. Il n'était en aucun cas l'organisateur ou le pilote, et découvrait le problème de la fuite des binationaux et des quotas. Il n'avait aucun avis contrairement à ceux qui avaient préparé la réunion».

Peu après, c’est au tour de la Fff de livrer aussi ses conclusions : «aucun élément matériel ne peut prouver la mise en place d'une politique de quotas» au sein de la Dtn du football français, selon Patrick Braouezec, membre de la commission de la Fff. Ici, on pense que s’il y a eu faute, ce serait peut-être au niveau d’André Prévosto, alors directeur général adjoint de la Fff à qui Belkacemi, la taupe de l’affaire, avait remis l’enregistrement et qui n’a pas immédiatement passée à Jacques Lambert, son supérieur. Une faute que d’aucuns n’auraient pas pardonné au sein de la commission d’enquête de la Fff, et même de la fédération même.

La revanche de Blanc ?

Si les principaux accusés pour l’instant semblent blanchis par les différentes commissions d’enquête, il n’en demeure pas moins vrai que la Fff peut encore en décider autrement. Ainsi, des sources indiquent que  Noël le Graët, le vice-président de la 3F pourrait demander la démission de Prévost demain lors d’une réunion extraordinaire du Conseil fédéral. Le lendemain, Laurent Blanc s’exprimera sur cette affaire dans le 20h de Tf1. Lui qui s’est indigné de ce qu’une discussion en privé soit portée sur la place publique avec cette ampleur. Expliquant que le débat auquel il a participé ne visait pas «à diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français». En réitérant son souci permanent de ne faire qu’avec les meilleurs en sa possession. Entre temps, le débat est allé dans tous les sens et d’aucuns ont condamné le simple fait pour le champion de France 98 d’avoir pris une part active à ce débat.

Et dans un communiqué, l’homme s’est indigné de ce «que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte». Et de demander des excuses «si j'ai heurté certaines sensibilités», avait-il confessé. Mais «être soupçonné de racisme ou de xénophobie, moi qui suis contre toute forme de discrimination, je ne le supporte pas». Laurent Blanc pourrait saisir l’occasion de l’interview sur Tf1 pour régler des comptes à ses pourfendeurs.

C’est le 28 avril dernier que le site internet Mediapart publie une enquête sur un supposé projet de discrimination des footballeurs «noirs, beurs et arabes». Au cours d’une réunion le 8 novembre 2010, les membres de la Dtn font le constat qu’après avoir évolué aux couleurs françaises en sélections jeunes, plusieurs joueurs binationaux préfèrent leurs pays d’origine pour l’équipe A. L’idée proposée par le Dtn est de réduire leurs quotas dans les centres de formation. Ce qui provoqua un tollé général au-delà de la France.

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