Guinée équatoriale. Football féminin: L’exemple qui vient de la Guinée équatoriale

Christian TCHAPMI | Le Messager Mardi le 13 Novembre 2012 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Déjà championnes d’Afrique en 2008 contre les Sud-Africaines, à Malabo et finaliste contre le Nigeria, il y a deux ans en Afrique du Sud, les filles du Nzalang national ont récidivé dimanche 11 novembre 2012, en coiffant une seconde couronne de «Reines d’Afrique». Un sacre, fruit de la politique sportive implémentée dans ce petit pays par les autorités en charge de la gestion du sport roi.

ADS

Déjà championnes d’Afrique en 2008 contre les Sud-Africaines, à Malabo et finaliste contre le Nigeria, il y a deux ans en Afrique du Sud, les filles du Nzalang national ont récidivé dimanche 11 novembre 2012, en coiffant une seconde couronne de «Reines d’Afrique». Un sacre, fruit de la politique sportive implémentée dans ce petit pays par les autorités en charge de la gestion du sport roi.

Explosive ! La Guinée équatoriale n’a pas fait de cadeau à l’Afrique du Sud en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) dimanche dernier. Le Nzalang nacional feminino s’est pratiquement baladé devant les Banyana Banyana, vaincues 4-0. Une victoire qui leur permet de décrocher le deuxième titre africain de leur histoire après 2008 face au même adversaire. Menée seulement 1-0 à la pause sur une réalisation de Gloria Chinasa, l’Afrique du Sud sombre en seconde période de jeu. Tiga sorti du banc alourdit la marque à la 65ème minute. La capitaine du Nzalang nacional Genevova Anomnam vient saler l’addition en inscrivant le troisième but à 20 minutes du terme. Comme si cela ne suffisait pas, Gloria Chinasa revient pour son doublé à 5 minutes de la fin de la partie. La messe est dite. Les performances de la Guinée équatoriale restée invaincue durant toute la compétition, se passe de tout commentaire. Cinq matchs, cinq victoires, 18 buts marqués sans en encaisser un seul. C’est le must !

Le Cameroun, lui, a réussi l’exploit de s’adjuger la 3e place suite à la rencontre qui l’opposait au Nigeria (1-0). Une prouesse inattendue surtout lorsqu’on connaît dans quelles conditions les Lionnes se sont préparées. Plusieurs jours d'entraînement sans mise au vert, manque de matériels et équipements adéquats, staff technique pourvoyant parfois au transport de quelques joueuses habitant très loin du lieu des entraînements, quelques rares matchs amicaux programmés dans la précipitation ou parfois initiés par l'équipe adverse presque à crédit, mésestime et démission des pouvoirs publics… Bref, la liste est longue et non exhaustive. Les déboires de la sélection nationale féminine durant la préparation de cette Can pourraient faire un livre, un film ou un album de musique. Mais au-delà de cette dénonciation, nos autorités sportives en charge du football devraient s’inspirer de l’exemple équato guinéen, se mettre à l’école du professionnalisme en matière de gestion d’une sélection nationale. Le Nzalang, devenu à force de travail et de moyens conséquents, une véritable « machine de guerre » est aujourd’hui à l’abri du besoin. Elle regorge d’ailleurs d’une dizaine de camerounaises ayant choisi de fuir la misère rampante des clubs locaux pour aller brouter où l’herbe est verte. En effet, le Nzalang, encore méconnu hier s’est doté de tous les moyens pour être compétitive voire invincible. D’un, la nouvelle politique sportive mise sur pied depuis 2008 commence à porter ses fruits. En témoigne la brillante participation de la Guinée équatoriale à la Can masculine 2012 et ce sacre du football féminin à la Can.


Infrastructures

C’est en fait le résultat d’un travail de longue haleine axé sur les résultats. En plus de la partition de la fédération équato-guinéenne de football, l’Etat vient régulièrement en renfort au mouvement sportif, précisément le football où elle débloque des sommes astronomiques pour son essor. On se rappelle qu’au mois de juillet 2011, les dernières performances de l’équipe nationale de football féminin, considérées comme des motifs de satisfaction et de densification des efforts pour développer une image de marque forte du pays à l’intérieur comme à l’extérieur, ont poussé la première dame du pays, Mme Constancia Mangue Obiang de remettre aux équipes engagées dans la ligue de football féminin un important don, d’une valeur de 99 millions Fcfa. Chaque formation engagée a reçu à cette occasion la rondelette somme de 8 millions Fcfa. En avril 2012, le gouvernement de Malabo a débloqué une enveloppe de 800 millions Fcfa pour subventionner le championnat national de football 1ère division composé de 12 clubs. De quoi galvaniser les joueurs et leur encadrement.

Que dire des infrastructures sportives pour lesquels le gouvernement qui a lancé un vaste projet de développement y afférent, investit chaque année des centaines de milliards Fcfa ? Résultats : des stades poussent de terre et les jeunes sont de plus en plus formés dans des centres professionnels à partir desquels ils sont suivis et mieux encadrés. Au Cameroun, on est loin du compte. On est encore au stade zéro, plus occupé à l’enrichissement illicite, aux promesses non tenues plutôt que le devenir de notre football. Ce sacre de nos voisins de la Guinée équatoriale devrait inciter le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et la Fédération camerounaise de football à savoir copier le bon exemple. En bon entendeur… 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS