Cameroun - Agriculture. Financement: 10 milliards Fcfa pour booster la production de l’hévéa

Alain NOAH AWANA | Le Messager Vendredi le 03 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sous forme de prêt, Afriland first bank a octroyé cette somme à l’entreprise Hévéa du Cameroun pour lui permettre de régénérer ses plantations vieillissantes de manière à augmenter sa production.

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La signature de la convention de prêt a eu lieu entre les directeurs généraux des deux entreprises partenaires lundi 29 avril 2013 à Yaoundé. A travers cet accord de prêt, Afriland first bank met à la disposition d’Hévéa du Cameroun (Hévécam) la rondelette somme de 10 milliards Fcfa pour le financement de ses activités. Il s’agit, précise le Dg d’Hévécam, d’un acte qui aura des effets positifs sur divers plans. « D’abord sur nos activités, le rajeunissement de nos plantations va améliorer l’approvisionnement de notre usine et faciliter l’accroissement de sa production de caoutchouc naturel de 20% », explique Alain Young. Et sur le plan social, poursuit-il, ce financement entrainera la création de nouveaux emplois, dont la distribution de revenus et le recul du chômage notamment dans les zones rurales concernées par les plantations de l’entreprise.

Créée en 1975 par l’Etat du Cameroun comme société de développement, Hévécam a ensuite été privatisée en décembre 1996, devenant ainsi une société anonyme filiale de Gmg Global basée à Singapour. Aujourd’hui, elle compte 22 000 hectares plantés d’hévéas sur les 41 000 hectares de concession en bail emphytéotique (de très longue durée) avec l’Etat. L’entreprise est dotée d’une usine de capacité de production de 50 000 tonnes de caoutchouc par an. Actuellement, plus de 60% de ses plantations sont vieillissantes. « Phénomène qui induit une baisse importante de l’approvisionnement de notre usine », souligne encore Alain Young.


Financer l’agriculture

Après donc plusieurs réunions et négociations, Afriland first bank vient de lui accorder ce prêt, qui court sur une dizaine d’années, selon les révélations le directeur général de la banque. D’après Alphonse Nafack, l’institution qu’il dirige est honorée d’accompagner Hévécam dans son projet de replantation et de régénération de ses plantations. Cela est dû au fait que, non seulement c’est une entreprise « sérieuse », mais en plus ce n’est pas la première fois que les deux partenaires travaillent ensemble. « En effet, Hévécam et Afriland first bank ont, par le passé, réalisé ensemble l’opération d’émission des billets de trésorerie dont le succès éclatant était à la mesure de nos deux entreprises », rappelle le Dg de la First bank.

Pour la banque, c’est une manière d’accompagner le gouvernement dans sa nouvelle politique agricole dite de deuxième génération mise en œuvre depuis quelques années seulement. Et les exemples ne manquent d’ailleurs pas pour démontrer cet engagement. Afriland first bank, en collaboration avec la Société financière allemande pour le développement (Deg), a développé avec la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) le projet de création de petites usines dans la localité d’Eséka. Ce projet a permis à 102 familles et à près de 1 000 personnes de vivre de l’exploitation des palmeraies. « Plus de 95 000 tonnes d’huile de palme ont été produites pour des recettes de l’ordre de 4,3 milliards Fcfa permettant aux planteurs d’engranger des revenus directs de 1,5 milliard Fcfa au cours des deux dernières années », révèle le Dg d’Afriland first bank.

Dans tous les cas, la convention de prêt signée lundi dernier était une opportunité pour le Dg d’Hévécam d’engager l’institution bancaire à une nouvelle phase de leur coopération. Depuis mars 2012, explique Alain Young, l’entreprise a bénéficié d’une concession de 18 635 hectares du domaine national dans le département de l’Océan (région du Sud) qui serviront à l’extension de ses plantations. « Ce programme que nous avons lancé et qui s’étendra sur les prochaines années, compensera la chute de production liée à la régénération de nos plantations pour porter notre production annuelle au-delà de 50 000 tonnes », indique le Dg d’Hévécam. Qui demande ainsi à la First bank de l’accompagner dans cet autre projet.
 

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