Cameroun - Elevage. Filière avicole: le poulet se fait rare

Mireille ONANA MEBENGA | Cameroon-tribune Lundi le 05 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Beaucoup de restaurateurs désormais incapables de proposer cette volaille à leur menu

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«Ndjasso », restauratrice bien connue à Bonanjo, a provisoirement retiré de son menu quotidien le poulet, à cause des prix de plus en plus élevés : Elle propose à ses clients de la viande de bœuf, de porc ou autre, en substitution. « Les poulets moyens sont vendus à 2700. Moi je propose le quart à 1500 F et je ne peux pas aller au-delà, raison pour laquelle je préfère attendre le retour à la normale des choses », explique la dame. Elle poursuit : « Mes clients n’aiment pas trop les pondeuses, qu’ils trouvent trop maigres, pas assez charnues. C’est pourquoi je n’ose pas m’engager de ce côté-là. Pourtant elles sont disponibles dans nos marchés ».


Marie-Rose N., tenancière d’un tournedos à Akwa, a aussi choisi de ne plus vendre le poulet, car elle non plus n’y trouve plus son compte. Le prix est elevé et les clients n’acceptent pas qu’elle augmente 100F sur le prix du plat initial, qui est de 700F.


Alain Atangana, jeune fermier installé à Lendi (arrondissement de Douala 5e) depuis juillet 2015 et propriétaire d’une ferme de 1500m2 pour environ 1500 poulets, est également en situation délicate. Il y a environ deux mois, il n’avait pas une seule bête dans son installation. Il a réussi à se reconstituer un élevage mais depuis une semaine, il est contraint de proposer des poulets moyens à 2700F aux revendeurs, alors que d’habitude, il les leur laisse à 2300F.
D’après ce jeune homme, il existe plusieurs raisons à cette hausse. La grippe aviaire découverte il y a deux mois du côté de Bafoussam a contribué à la suspension de la production des œufs parentaux. En outre, l’augmentation du prix du maïs, du soja et le coût élevé des charges, ont forcément un impact sur le produit final.


Selon Alain Atangana, il y a des personnes qui ne sont pas prêtes à se lancer dans des dépenses supplémentaires. L’éleveur évoque aussi la saison pluvieuse, pendant laquelle le froid réduit l’espérance de vie des poussins.
 
 

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