Cameroun - Football. Fifa,Etat du Cameroun : la cacophonie

Achille Chountsa | Le Jour Vendredi le 27 Mars 2015 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Fédération internationale de football association prête à une mission gouvernementale envoyée à Zurich l’engagement de faire modifier la loi relative à la l’organisation et la promotion des activités sportives. Démenti retentissant à Yaoundé.

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Ala lecture de la correspondance  de Jérôme Valcke, le secrétaire général de la Fifa, adressée à Joseph Owona le 20 mars dernier, il apparait que Louis-Paul Motaze, le secrétaire général des services du Premier ministre et Adoum Garoua, le ministre des Sports, se sont engagés à faire amender la loi du Cameroun ; celle n°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, une fois revenus de leur mission à Zurich. Et l’on s’interrogeait encore pour savoir comment ont-ils pu en arriver là, pour satisfaire aux exigences de la Fifa ou de la Fécafoot quant à la compétence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) instituée auprès du Comité national olympique et sportif du Cameroun.

 

Cette correspondance de la Fifa a fait sortir de sa réserve Côme Didier Ndongo du secrétariat général des services du Premier Ministre, membre de la délégation qui était à Zurich : « Les membres du Gouvernement cités par la correspondance de la Fifa n’ont pris aucun engagement à changer de loi, tel que semble insinuer cette lettre de la Fifa. La mission gouvernementale est allée présenter le consensus auquel les deux parties en conflit au sein de la Fécafoot sont parvenues au cours des concertations organisées suite à la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas). Ce consensus portait sur : la réécriture des statuts et du code électoral pour les conformer à la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives ; la réhabilitation de l’Assemblée générale de la Fécafoot telle que constituée en 2009 en application des  sentences du Tas du 19 février 2015 », a-t-il précisé, contestant avec fermeté ce qui est écrit dans la correspondance de la Fifa de vendredi dernier.

 

En lisant cette correspondance, les termes utilisés par Jérôme Valcke laissent interrogateur. « Dans la perspective des questions posées dans votre compte rendu de la réunion, nous aimerions vous informer que nous avons reçu une délégation ministérielle camerounaise à Zurich le 19 mars 2015, menée par le ministre, secrétaire général, M. Motaze, et le ministre des Sports, M. Garoua, avec lesquels nous avons pu échanger longuement sur la problématique de la loi et les prérogatives octroyées à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif camerounais de pouvoir prendre des décisions contraignantes sur requête d’une seule partie. Nous avons clairement exprimé l’incompatibilité de cette disposition qui permet à ladite Chambre de prendre des décisions unilatérales et l’obligation pour les membres de la Fifa de gérer leurs affaires de manière indépendante.

 

Les deux ministres ont exprimé l’intention des autorités d’amender la loi afin de surmonter cette difficulté et nous vous (Pr Joseph Owona, ndlr) engageons à les contacter afin d’assurer une rapide matérialisation de leurs engagements », peut-on y lire.

 

 

 Où se trouve la vérité ?

Face à cette réaction d’un membre de la délégation, les observateurs du football et principalement de cette crise sans fin au sein de la Fédération camerounaise de football se demandent de quel côté se trouve la vérité. Nous avons contacté Laurence Fotso, chef du département de la Communication et de marketing de la Fécafoot pour savoir si la fédération confirme ou infirme cette réaction d’un membre de la délégation une sorte de porte-voix des membres du gouvernement envoyés à Zurich. Elle s’est voulue réservée dans sa réponse : « La Fécafoot se réserve un droit de silence et n’a pas de commentaire ou de réaction à faire sur ce qui est écrit dans cette correspondance dont nous avons aussi reçu copie. Nous ne sommes qu’une fédération affiliée à la Fifa », nous a-t-elle répondu.

 

Le Jour a par la suite tenté d’avoir la position de la Fifa par rapport à ce démenti non officiel d’un membre de la suite du Sg des services du Pm qui a fait le déplacement de Zurich. Mais tous les efforts pour avoir la réaction d’un responsable sont restés vains. Les différents courriers électroniques adressés à la Fifa sont sans réponse. Il reste que cette sortie médiatique assumée de Côme Didier Ndongo, un responsable des services du Premier ministre présent à la rencontre de Zurich, qui conteste ouvertement les termes de la correspondance de la Fifa démontre qu’on est loin d’être sorti de cette crise.

 

 

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