Cameroun - Football. Fecafoot : Un arbitre frôle la mort

Mboafootball Jeudi le 25 Septembre 2014 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Henri Duvallier Mouandjo Kalla, arbitre international a failli avaler son acte de naissance lors des tests de maintien et de promotion organisé la semaine dernière par les responsables de la Fecafoot.

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Chaque année, comme le demande l’instance faitière du football mondial, la FIFA, la Fédération camerounaise de football organise des tests de promotion et de maintien des arbitres au niveau international. L’arbitre, quel que soit son niveau de pratique, ne rêve que de passer international parce que ce statut donne à l’homme en noir beaucoup de dividendes. Du coup, le favoritisme, le clientélisme, le tribalisme guident ces opérations de montée et de maintien des arbitres au niveau international. Ces tests sont organisés en deux parties, une première partie en salle où l’on juge le niveau de maitrise des 17 lois du jeu par les arbitres et une deuxième articulation dite physique où le postulant fait 13 tours du stade dans un temps bien défini.

La semaine dernière, la Fecafoot a organisé dans la capitale ces tests de maintient et de promotion des arbitres internationaux. C’est par l’écrit que tout a commencé et l’on a bien constaté que certains de nos arbitres qui nous représentent au niveau international ont du mal à écrire correctement leur propre nom sans se tromper et les examinateurs en sont même arrivés à se demander comment ils font lorsqu’il faut rédiger les rapports après une rencontre internationale.

Le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo a servi de cadre pour la phase pratique des tests de cette année. Le constat a été le même, plusieurs arbitres internationaux non seulement ont du mal à écrire, mais sur le plan physique, ne sont pas en jambes et on a frôlé le pire. Henri Duvalier Mouandjo Kalla, l’ancien chauffeur du président Iya Mohammed s’est écroulé après seulement quelques tours sur les 13 tours qu’il avait à couvrir. Il est tombé dans le coma et heureusement qu’une ambulance l’a rapidement transporté pour l’hôpital général non loin du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo, théâtre de l’événement. Selon nos sources dans cet établissement hospitalier, ce n’est qu’après avoir pris deux perfusions qu’il a recouvré ses esprits.

Et même s’il a repris connaissance, deux médecins de l’hôpital général ont tenu à faire le déplacement du stade omnisports pour exprimer leur colère auprès des responsables de l’association des arbitres et de la commission centrale des arbitres. Pur eux, après les examens effectués sur Mouandjo Kalla, ils ont estimé qu’on n’aurait jamais dû le laisser courir.

Après cet incident plutôt malheureux qui a plongé les responsables de la Fecafoot et même les arbitres dans la panique, plusieurs arbitres n’ont pas hésité à clamer haut et fort qu’il a longtemps été soutenu par Iya Mohammed qui intervenait pour qu’il garde son badge d’international. « Conscient que son mentor ne peut plus agir facilement depuis là où il se trouve, il a voulu faire un effort surhumain pour montrer qu’il a toujours mérité ses promotions malgré sa position de chauffeur du numéro 1 de la Fecafoot, et surtout pour conserver son statut d’international », a confié un arbitre international. Ses proches pensent qu’il a fait ces tests étant un peu souffrant et que c’est cela qui justifie cette situation qui a failli l’emporter. Il faut dire que ce cas n’est pas isolé, parce que chaque année les arbitres mettent en danger leur vie en voulant absolument couvrir les 13 tours. Les résultats des tests de cette année sont donc attendus et comme toujours, ces résultats n’auront aucun rapport avec la réalité du terrain. Seuls ceux qui auront leurs « relations » et surtout « leurs frères » à la Fecafoot seront retenus. Voilà une situation récurrente qui devrait préoccuper au premier chef les membres de l’Association des arbitres de football, l’ACAF et de la Commission centrale des arbitres qui, il faut le signaler pour le déplorer, son des bénis oui-oui qui n’osent jamais se plaindre.

René Mouandjo

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