Chaque membre du Comité de normalisation a reçu du professeur de droit la somme de trois millions de FCFA, représentant les frais de carburant et de transport pour les six mois passés dans la tour de Tsinga. Pour ce qui est de leur salaire, Joseph Owona qui gère l’argent de la Fecafoot comme ses fonds propres ne leur donne pas de nouvelles.

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Les membres du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football étaient en conclave mardi dernier au siège de cette institution au quartier Tsinga à Yaoundé. Deux principaux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette réunion qui marque le début de la saison sportive à la Fecafoot. Il s’agissait de la « validation du calendrier de la saison et du règlement des championnats Ligue 1 et Ligue 2 », et « l’adoption du budget de la Fecafoot pour l’année 2014 ». Il faut dire que les membres du Comité de normalisation de la Fecafoot ont tous effectué le déplacement de la capitale mardi dernier pour assister à cette réunion. Pourtant, il y a quelques jours, plusieurs membres de ce Comité de normalisation n’auraient pas accepté de participer à ses assises. Les membres du Comité de normalisation, en coulisses, ne souhaitaient plus prendre part aux réunions de ce Comité parce que, disaient-ils, ils étaient « fatigués d’engager leurs propres fonds pour les affaires du football pendant que leur président s’engraissait avec l’argent de ce football ». Selon nos sources, Amadou Evelé très remonté ne prenait même plus Joseph Owona au téléphone. Un membre du Comité de normalisation, ancien haut responsable au Minsep mais dont nous allons par décence taire le nom, importunait d’ailleurs tout le monde lorsqu’il mettait les pieds à Tsinga. A chaque tour au siège de la Fecafoot, il demandait aux employés de la Fecafoot, 2000 FCFA pour payer son taxi. Certains employés s’éclipsaient d’ailleurs lorsqu’ils le voyaient venir.

La semaine dernière, le président du Comité de normalisation de la Fédération Camerounaise de Football a donné une bouffée d’oxygène à ses collègues. En effet, chaque membre du Comité de normalisation a reçu de Joseph Owona trois millions de francs représentant les frais de téléphone et de carburant pour six mois soit 500.000 FCFA par mois pour chaque membre. Le président du Comité de normalisation a tenu à leur dire que cet appui n’a rien à voir avec leur salaire ou leurs émoluments et que c’était simplement un appui pour leur permettre de poursuivre sereinement leur aventure au sein du Comité de normalisation.

Mais ce qui inquiète les membres du Comité de normalisation, c’est que Joseph Owona n’a toujours pas levé le voile sur le montant de leur salaire. En effet, il y a quelques mois, il avait chargé le vice-président du Comité de normalisation de tenir une réunion avec les autres membres pour fixer les montants de leurs émoluments. Ngassa Happi avait présidé ladite réunion et ils avaient convenu que le président Joseph Owona toucherait 3 millions de FCFA par mois, 2 millions 500 FCFA pour le prince Emmanuel Ngassa Happi en sa qualité de vice-président, et 1 million 800 FCFA pour les autres membres. Selon nos informateurs à Tsinga, Joseph Owona avait d’ailleurs apprécié ces propositions, même s’il avait en son temps suggéré qu’il fallait revoir les montants légèrement à la baisse pour ne pas donner raison à ceux qui ont affirmé qu’ils sont venus à Tsinga pour se mettre plein les poches.

Seulement, sans plus jamais évoquer le sujet avec eux, l’ancien ministre des Sports dans leur dos s’est mis à écrire à la Fifa, au ministère des Sports et de l’Education physique, à la Conac, pour se renseigner s’il faut donner un salaire aux membres du Comité de normalisation. Ce qui a quand même surpris ses autres collègues qui disent ne pas comprendre la démarche du professeur de Droit. Informé de ce que Joseph Owona a apporté cette petite perfusion financière aux membres du Comité de normalisation, dans les deux régions où le comité à installé ses démembrements, l’on rêve aussi de recevoir « quelque chose », à condition que le professeur soit de bonne humeur et surtout se rappelle qu’il ne s’agit pas de son argent, mais de l’argent du football camerounais.

Guy Nsigué à Yaoundé

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