Cameroun - Football. Fecafoot : Guerre des chefs dans la Ligue du Centre

Mboafootball Mercredi le 17 Juillet 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Qui dirige la ligue régionale de football du centre ? C’est la question qui taraude les esprits au regard du combat épique que se livrent en coulisses Michel Dieudonné Abena et Luc Assamba.

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Durant la dernière olympiade, Luc Assamba était le président de la Ligue de football de la région du Centre et son ami Michel Dieudonné Abena assurait la première vice-présidence. Les deux responsables représentaient également la région siège des institutions au Comité exécutif de la Fecafoot. A la faveur des modifications intervenues dans les statuts et règlements de la Fecafoot en 2011, la région du Centre devait se contenter désormais de trois membres au Comité exécutif de la Fecafoot et non plus cinq. Antoine Essomba Eyenga ayant quitté leur rang, il fallait donc simplement enlever une personne du Comité exécutif. Au moment de distribuer le gâteau dans le camp Iya Mohammed, une redistribution des cartes était donc nécessaire dans la région du Centre.

Le consensus trouvé entre les membres de cette Ligue stipulait que celui qui héritait du siège de président de ladite Ligue devait obligatoirement quitter le Comité exécutif pour permettre à tout le monde d’avoir une place au soleil. Luc Assamba qui tenait à rester dans le cercle très fermé qu’est le Comité exécutif de la Fecafoot avait donc laissé son poste de président de la Ligue de football du Centre à Michel Dieudonné Abena. Ce dernier, très prudent, avait exigé qu’Assamba signifie sa démission par une lettre écrite. Ce que Luc Assamba, par ailleurs Maire de Yaoundé II, avait fait puisqu’il espérait qu’il allait être élu vice-président de la Fecafoot.

Après l’assemblée élective querellée du 19 juin dernier, Luc Assamba ne sera pas porté à la vice-présidence de la Fecafoot et ses proches ne vont pas hésiter à lui dire qu’il s’est fait flouer par son ami d’hier. Fidèle à la parole donnée, Luc Assamba va ruminer sa déception et accepter la situation telle quelle, malgré la pression des clubs de la région qui contestaient la manière dont Michel Abena a pris les rênes de leur Ligue.

Les élections seront par la suite annulées par la commission de recours des élections de la Fecafoot et confirmée par la FIFA. C’est alors que Luc Assamba sort de sa réserve pour revendiquer son strapontin. Pour lui, les élections étant annulées, c’est les anciens bureaux des ligues régionales qui reprennent du service. Michel Dieudonné Abena de son côté n’entend pas céder son pouvoir à qui que ce soit. La situation devient très tendue sur le terrain et Albert Ayomba le secrétaire général de la Ligue du Centre ne cache pas sa gêne, lui qui, si l’on suit la logique de Luc Assamba et même de la Fifa, doit également céder son siège à l’ancien Sg, Faustin Blaise Mbida. « C’est une situation très compliquée. Je travaille pour le moment avec le président Michel Abena qui est le président par intérim puisque c’est le Conseil d’administration de la Ligue qui doit confirmer la démission de Luc Assamba. Mais on ne peut pas aussi oublier que le président Luc Assamba est non seulement le président de la Ligue, mais le leader de notre région », confie le Secrétaire général actuel de la Ligue du Centre.

Au vue du nouveau développement à la fédération camerounaise de football avec la possible mise en place prochaine du Comité de normalisation, les bagarres dans la Ligue du Centre et même dans les autres ligues ne se justifient pas. Les membres du Comité de normalisation, une fois nommés, vont eux aussi designer leurs représentants dans les différentes régions. Luc Assamba et Michel Dieudonné Abena, au lieu de s’écharper en coulisses et dans le noir comme ils le font, doivent préparer les futures échéances électorales à la Fecafoot, prévues en fin mars prochain. Rien ne sera facile pour les membres du clan Iya Mohammed qui ne vont plus bénéficier des relations et surtout de l’argent de leur mentor. Chacun devra voler de ses propres ailles et ce n’est pas chose aisée quand on a été habitué à la facilité.

Joël Atanga à Yaoundé

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