Cameroun - Santé. Faux médicaments: Bataille permanente

Yvette MBASSI-BIKELE | Cameroon-tribune Jeudi le 20 Octobre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Cameroun et ses partenaires au développement mènent une lutte acharnée contre ce gigantesque trafic.

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La semaine africaine de lutte contre les faux médicaments et les circuits illicites de médicaments, lancée lundi dernier est une occasion pour mettre la lumière sur ce combat de longue haleine que mènent les pouvoirs publics et l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun. illustration, mercredi 23 mars 2016, les autorités du pays ont annoncé la saisie et la destruction d’environ trois tonnes de médicaments falsifiés. En provenance d’un pays voisin, la cargaison est alors évaluée à 500 millions de francs. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les faux médicaments saisis ont été fabriqués principalement en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud et au Nigeria. Une fois entrés au Cameroun, ils étaient distribués par des « grossistes » criminels à travers le pays et vendus sur les marchés « à des prix défiant toute concurrence par des mains inexpertes », selon l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (Onpc).

Le 2 septembre dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) lançait l’alerte sur la circulation d’un nouveau lot d’antipaludiques falsifiés sur le territoire national.  Il s’agit des comprimés de sulfate de quinine 300 mg, un médicament habituellement commercialisé au Cameroun. Le lot en question, numéro 10H05, aurait été fabriqué par Novadina Pharmaceutical Ltd, Londres RU. Date d’expiration : septembre 2018. En Août 2015, c’était au tour des
gendarmes de Tiko de tomber sur une importante cargaison de faux médicaments,
frelatés, périmés. A Douala, fin janvier 2012, 854 colis dont 199 contenant de faux médicaments étaient également saisis au Port autonome de Douala (Pad). Une entreprise de la place autorisée seulement à importer et distribuer du matériel médical avait dissimulé des médicaments contrefaits dans sa cargaison. Cette dernière estimée à 60 millions FCFA, avait été confiée au commissariat spécial du Pad.

C’est donc quasiment au quotidien que des lots de faux médicaments sont saisis dans nos contrées. Ceci grâce à la mobilisation des autorités nationales, partenaires au développement, laboratoires pharmaceutiques, organisations professionnelles et associations autour d’un phénomène qui a déjà causé des milliers de morts dans le pays et sur le reste du continent. Ainsi, d’importantes opérations coup de poing sont menées dans les ports et les aéroports. Un travail ardu, car sur les dizaines ou centaines de colis déchargés, deux ou trois seulement peuvent contenir une marchandise illégale. D’où la nécessité d’opérer en synergie avec d’autres acteurs de la lutte contre les faux médicaments. Interpol par exemple. Les opérations menées avec cette institution permettent de combattre la vente en ligne illégale de médicaments et dispositifs médicaux. Elles ont déjà favorisé des centaines d’arrestations, la saisie de milliers de faux médicaments, le retrait de publicités sur des produits illégaux. Mais pour l’instant, le meilleur moyen de lutte reste la prévention et l’information du public. Comme c’est le cas en ce moment.

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