Dès les premières heures de la matinée, les gros bras requisitionnés par la Fécafoot empêche quiconque d'avoir accès à la cour intérieure de la Fédération

ADS

Ce lundi matin, alors que des fonctionnaires de la gendarmerie filtrent l’entrée à l’immeuble siège de la Fécafoot à Tsinga, le secrétaire général suspendu a demandé aux salariés de la maison de ne pas entrer tant que lui est dehors.

Scène surréaliste ce lundi matin au siège de la fédération camerounaise de football. Plusieurs employés qui devaient vaquer à leurs occupations comme le leur a prescrit le Comité d’urgence vendredi dernier, ont été découragés dans leur démarche par Faustin Blaise Mbida (dont on ne sait pas quel poste il occupe à la Fécafoot) et Tombi à Roko Sidiki, le secrétaire général suspendu. Arrivé aux aurores, Faustin Blaise Mbida qui est fonctionnaire au ministère de la Jeunesse s’est d’abord vu recaler à l’entrée au motif que son nom ne figure pas sur la liste des employés et qu’il ne dispose pas d’un badge maison. Après avoir traité les gendarmes en faction de tous les noms d’oiseau, il a entrepris de prendre quelques clichés des lieux, promettant l’enfer à tous ceux qui étaient de l’autre côté du portail. Il a ensuite pris place au call-box à l’entrée du siège de la Fécafoot, question d’attendre les employés et de passer quelques coups de fil.

Une trentaine de minutes plus tard, Henri Hervé Emmanuel Epacka, le responsable administratif et financier de la Fécafoot a débarqué, flanqué de deux personnes qu’il a présentées comme étant des huissiers de justice. Les gendarmes lui ont dit que lui, en sa qualité de salarié de la maison pouvait entrer, mais que ses accompagnateurs devaient l’attendre dehors. Junior Binyam est lui aussi arrivé, a intégré son bureau et en est ressorti une quinzaine de minutes plus tard, pour ne plus revenir. Entre temps, plusieurs employés sont arrivés et ont été retenus à l’extérieur par Faustin Blaise qui leur a demandé d’attendre Tombi à Roko avant d’entrer. Une vingtaine de minutes plus tard, le Sg suspendu est arrivé et est descendu de son véhicule pour parler aux employés de la Fécafoot massés devant le portail. Avant toute chose, il a demandé à ce que les quelques gros bras qui accompagnent les gendarmes quittent les lieux, de même que Constant Elong et calvin Mitna, deux présidents de clubs momentanément affectés à la Sécurité par John Begheni Ndeh. Doléance restée sans suite.

Dans la foulée, Antoine de Padoue Essomba Eyenga qui assure l’intérim de John Ndeh, en mission d’Etat hors du pays, est arrivé et a tenu lui aussi à s’adresser aux salariés de la Fécafoot. « Je vous conseille vivement de prendre place dans vos bureaux et de vaquer normalement à vos occupations. Il n’est pas bon pour vous de vous mêler des disputes entre les administrateurs de la Fécafoot qui sont en réalité vos patrons. Ne vous laissez pas manipuler par des personnes qui sont soit des fonctionnaires d’autres administrations, soit des hommes d’affaires aux comptes bancaires bien fournis », leur a-t-il lancé. Devant le refus des employés de reprendre le travail, M. Essomba Eyenga a requis les services d’un huissier de justice pour venir constater que les employés ne veulent pas travailler. Chose qui a été faite et qui quelque peu effrayé les salariés de la maison qui, au moment où nous publiions cet articles étaient en train de prendre place dans leurs bureaux respectifs, entrainant le pas mais en y allant quand même.

Steve Djouguela

ADS

 

Lire aussi : Eding Sport de la Lekié interdit de recrutement par la FIFA
Lire aussi : Baromètre Synafoc : voici les 7 clubs qui n'ont payé aucun salaire à leurs joueurs depuis le début de la saison