On a attendu un changement de manières et de culture dès l'élection du nouveau président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). Las, la première décision concernant le Cameroun découle des mêmes ingrédients et reconnaît les fossoyeurs de notre sport-roi devant le TAS.

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En légitimant de facto Sidiki Tombi À Roko à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot), Gianni Infantino croit se débarrasser d'une épine qui est en train de pourrir la démarche de l'institution mondiale en Afrique. L'appui à la reconnaissance de Tombi à Roko avec la note de félicitations du Premier Ministre du Cameroun est d'une légèreté et d'une inconséquence crasse. Il n'est même pas besoin de commenter cette "parade", tant elle est ridicule.

Pris dans la nasse des multiplicateurs d'impairs, les dirigeants de la Confédération Africaine de Football (CAF) et ceux de la FIFA sont très loin de savoir ce qui pourra arriver. Parce qu'il est de ces questions mineures qui se transforment en problèmes majeurs. Le FécafootGate - sur l'élection tortueuse de Tombi à Roko - débouchera sans aucun doute sur une catastrophe. Et il faudra alors s'attendre à ce qu'elle emportera personnes et bien, quand débouleront les décisions de justice.

Depuis quelques jours, les féroces soutiens des actuels locataires de Tsinga pavoisent donc, tout en sachant très bien que le Droit ne pourrait pas être dit autrement. Les arguments présentés et brillamment justifiés par Abdouraman Babba Ahmadou, auprès du TAS, ne devraient pas souffrir de rejet. Les avocats de la Fécafoot, ou du moins ce qui leur sert de conseillers juridiques, auront un grand mal à faire valoir l'ensemble des points en leur faveur.

Il ne s'agira plus de prérogatives à ce moment là, mais de respect des statuts et des lois. Et tant pis si l'on nous avance l'argument des échéances voulues par la Très Haute Hiérarchie pour balayer la forfaiture sous le tapis. Tout ce beau monde aurait dû fonctionner en conséquence, au lieu de tout prendre à la légère. Par ailleurs, de grosses frayeurs se font jour dans les couloirs ministériels quant au CHAN féminin prévu en fin d'année. Les nuages qui s'amoncellent de tous les côtés ne sont pas de bonne augure pour la reconstruction du football camerounais.

Alors M. Infantino, nous ne connaissons pas votre agenda réel, mais compte tenu du fait qu'il continue de se passer des choses infectes dans certaines de vos associations, ne prenez pas à la légère les premiers doutes qui se font jour. Que les commissions qui font actuellement le ménage à Zurich prennent au sérieux les différentes notes qu'elles ont en leur possession par rapport à la gestion des fonds convoyés au Cameroun pour le développement du football. Qu'elles sachent réellement comment se déroulent les élections ici, de la base au sommet.

Vous vous êtes défaussés sur le Tribunal Arbitral du Sport cette fois, mais il n'est pas certain que vous échappiez à la suite des choses. La planète football vous a à l’œil et ce n'est pas avec des discours faussement rassembleurs et en jouant une partie de football, en petite culotte pour les photographes, que vous nous tromperez. Aussitôt élu, il est possible que vous vous retrouviez dans une crise qui vous balaiera à votre tour.

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