Alors que l’élection de Tombi a été annulée par la CCA et qu’il ne devrait normalement pas être présent au stade en tant que président de la Fécafoot, la question du représentant de l’instance faîtière du football camerounais se pose à deux jours de la finale 2015.

ADS

Dimanche 22 novembre, en attendant confirmation ce samedi, la finale de la Coupe du Cameroun devrait opposer Ums de Loum à la Panthère sportive du Ndé en présence du Chef de l’Etat, premier sportif, S.E. Paul Biya. Si les deux équipes finalistes sont connues, si le Minsep sera là en présence de la plupart des présidents de fédérations sportives nationales, l’identité de celui qui représentera la Fécafoot sera un indicateur clair sur les valeurs de respect ou non des lois de la République.

Car bien sûr le Minsep a publiquement soutenu Tombi à Roko au mépris d’une sentence arbitrale rendue par une Chambre instituée par une loi promulguée par le Chef de l’Etat, certes l’ancien secrétaire général de la Fécafoot n’a pas l‘intention de respecter cette sentence républicaine, certes l’ancien SG Fécafoot dit avoir des soutiens dans le gouvernement, à l’instar de Louis Paul Motaze, Séraphin Fouda, René Emmanuel Sadi et bien d’autres encore, mais le garant du respect des lois dans ce pays est le Chef de l’Etat qui, dimanche, va décider si oui ou non il accepte de serrer la main, de s’asseoir aux côtés d’un imposteur et éventuellement d’échanger avec lui.

On l’a vu par le passé, tous ceux qui ont bafoué les lois de Cameroun n’ont jamais trouvé grâce auprès de Paul Biya. Ama Tutu est le dernier exemple en date. Il serait donc plus que surprenant de voir dimanche, le Président Paul Biya qui adoube un citoyen qui a violé, qui viole et qui va sans doute encore violer les lois de la République, alors qu’il a fait du respect desdites lois un leitmotiv.

Il y a 8 années, Augustin Thierry Edjoa, alors ministre des Sports, avait opposé une fin de non recevoir catégorique à Iya Mohammed qui avait désigné Tombi à Roko comme commissaire de la finale de la Coupe du Cameroun de cette année-là, au motif qu’il n’avait pas les mains propres et qu’il ne méritait pas de saluer et de s’asseoir aux côtés du Chef de l’Etat. Huit années plus tard, les choses ne se sont visiblement pas arrangées. Au contraire, en matière criminelle, on pourrait même dire que le casier judiciaire de Tombi s’est beaucoup enrichi.

Du coup, si elle la garante des institutions républicaines comme elle le prétend, la Présidence devrait se tourner quelqu’un d’autre. Une personne à la bonne moralité établie, qu’elle soit membre du comité exécutif, membre de m’Assemblée générale, président de commission et autres. Il sera difficile de trouver quelqu’un de très sérieux dans cette jungle. Mais en cherchant bien, les fins limiers de la Présidence devraient pouvoir trouver l’oiseau rare. Bon courage!
 

ADS