Cameroun - Football. FECAFOOT: Le Tpi de Yaoundé ouvre le chemin au Tas

Ouest Echos Mardi le 07 Juin 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Voilà le premier revers que vient d'essuyer l'équipe de Tombi à Roko Sidiki. Le Tpi a remis les pendules à l'heure.

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Les banquiers avaient vu juste en s'opposant au mouvement de fond sur les compte de la Fécafoot, par une certaine décision qui met en droit de douté de sa qualité. Le Tas devrait achever l'œuvre.

Retour sur les éléments qui ont certainement déterminé l'action du Tpi de Yaoundé. es soubresauts du Minsep ont finalement eu raison de la maladresse et de la stupidité totale des arguments avancés à ce temps qui avaient justifié cette sortie hasardeuse. Avions nous presque fait œuvre de prophète dans un article d'un numéro précédent de votre journal, où nous modestement par nous, démonstration avait été faite de la fausseté de l'entêtement du Minsep, des risques et implications mal mesurés du sentier sur lequel il entendait vouloir faire naviguer le nouveau football. Avions-nous parlé à ce temps de forfaiture. Aujourd'hui, les fallacieux prétextes de l'urgence de la Can ou de la sortie  impérative de la crise vieille de déjà trois ans ne sont plus valables ! Rien ne se fera dans l'illégalité ! Le Minsep aurait du penser à deux fois avant d'avoir eu à enfoncer le clou comme il l'avait fait par le communiqué regrettable. Le revers du Tpi de Yaoundé est douleureux. Ayant cru avoir agir pour le salut du football, il avait visiblement été mal conseillé sur la certitude qu'il ne faisait que ressuscité le mal qu'un comité de normalisation a eu tout le mal du monde à exorciser en trois ans.

LA LÉGALITÉ SPORTIVE EST SUPÉRIEURE À LA LÉGALITÉ RÉPUBLICAINE


Bravant odieusement l'autorité de la Cca, les représentants du Minsep affirmaient qu'une telle position s'inspire du fait que le ministre est dans sa qualité d'autorité publique du sport. Jamais on ne lui contestera une telle qualité que la loi de 2011 elle même protège. Seulement, le Minsep n'a pas qualité pour prendre une telle affirmation. Ce ministère n'a été ni juge ni partie au procès, et on se demande en vertu de quelle qualité et même intérêt il pourrait prétendre à ce que l'un ou l'autre soit maintenue, puisse qu'il ne doit pas déborder son obligation de neutralité. Première forfaiture. Le plus curieux, c'était le parjure du ministère qui affirmait son opposition à une décision arbitrale rendue par une juridiction sportive prévue par la loi de 2011 dans le cadre de la liaison du Cameroun au Cio. Pourtant, ce qu'a ignoré le Minsep, c'est que le droit sportif est un droit international supérieur à notre droit national.

Donc, la Cca, est une implication du droit international du sport, supérieur à notre droit. Donc, toutes les décisions de la Cca doivent être respectées au Cameroun comme n'importe quel engagement juridique sportif. Le refus de se soumettre à l'annulation de l'élection de Tombi Roko sonne comme une rébellion du Minsep, une attitude régressionniste et anachronique dont le Cameroun risque de payer les frais par une sanction éventuelle de la Fifa et ou du Cio.

C'est une immixtion totalement ridicule et grossière qu'elle brille par son manque de fondement. Deuxième forfaiture. Ce qu'il y a de plus amusant pour la galerie, c'est la grosse fumisterie entretenue par une bonne partie de l'opinion selon laquelle après plus de deux ans de paralysie et de normalisation du football, cette énième impasse justifie exceptionnellement que l'on passe outre le droit pour enfin bâtir le football dans la paix.

Que cet excès de juridisme et de procédure propagé, avec succès jusqu'ici, par Abdouraman n'est qu'un dilatoire vicieux. Gardons nous d'un aussi fallacieux souhait. L'échec du Comité de normalisation, qui était sensé régler définitivement ce problème par le droit justifie amplement que ce dernier soit la piste de sortie de cette nouvelle crise, peu importe le temps nécessaire ou l'imminence de la Can de 2016. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. La solution passera par le droit et le droit a été dit. Les motivations du Minsep à vouloir mettre un terme à la crise par un acte administratif maladroit est un feu de paille qui n'est voué à aucun destin heureux. Seule la légalité doit primer. Elle vient de primer. Et il faudrait cesser avec ce sentimentalisme juridique qui voudrait convaincre de l'idée de tordre le cou au droit, sous le faux prétexte que la crise aurait trop duré. Le droit seul triomphera. Troisième forfaiture.

CIRCONSCRIRE L'ILLÉGALITÉ


En se rangeant dans les lignes de Tombi à Roko, le Minsep s'étonnait encore plus par l'ignorance des implications de sa position. L'élection ayant été annulée, les actes futures de Tombi à Roko étaient déjà couverts de l'illégalité et ne sont en principe sensés ne jamais avoir existé. Autrement dit, un prestataire ou autre fournisseur important de la Fecafoot ne saurait se prévaloir de sa bonne foi. A imaginer tous les actes futures d'une incidence majeure que prendra l' " actuel président " de la Fecafoot, la résolution des litiges susceptibles d y naitre sera une gageure. Voilà une dimension qui ne semble pas avoir effleuré l'esprit du Minsep et de ses conseillers. Quoi qu'il en soit, valider les propos de Bidoung Mkwapt, c'est fermer les yeux sur les turpitudes de la normalisation, c'est ouvrir la voie à la médiocrité, c'est poser comme règle de droit l'illégalité.

LE COURAGE DES BANQUIERS


Le Tpi de Yaoundé vient de célébrer leur clairvoyance ! Il a donné raison à ceux-là jusqu'ici victimaires à tort, et jeté l'opprobre sur les défenseurs de l'indéfendable. En confirmant leur refus au déplacement du solde des comptes de la Fecafoot logés dans leur structure vers la Cbc sur le motif du défaut de qualité de Tombi à Roko, les juges de Yaoundé viennent de donner une leçon de droit des plus élémentaires, comme ils n'auraient pas hésité à opposer un refus au décaissement des fonds d'un défunt dont la succession n'a pas encore été définitivement réglée ! Ces établissements ont bien la réputation de ne point être tatillon sur les éléments de droit. Même s'ils sont allés un peu vite en besogne, jamais on ne pourra leur reprocher d'avoir soulevé le fait évident que la qualité du président de la Fecafoot de Tombi à Roko est fortement menacée depuis la sentence de la Cca ! Ils avaient le choix de suivre la mascarade politicienne orchestrée par le Minsep, ou la voie du droit où ils se sont rangés. Leur opposition est une mesure conservatoire courageuse ! Le Tpi vien de sanctifier ce point de vue. Et certains éléments juridiques objectifs actuellement à sa disposition lui a permis légitimement de douter de cette qualité à Tombi à Roko. Et qui paye mal, paye deux fois. Que de prudence ! Le Tribunal de Première Instance de Yaoundé a rendu exécutoire la sentence arbitrale du 12 novembre 2015. La force des arguments est si évidente qu'on a de mal à croire que le Tas y résistera en se prêtant à une aventure intellectuelle foireuse qui n'est pas son fort. Que les choses soient claires : même lui n'est pas au dessus du droit. Personne n'est au dessus du droit.

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