Cameroun - Culture. Exposition: aux origines de la peinture camerounaise

Rita DIBA | Cameroon-tribune Mardi le 11 Octobre 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’hommage à Gaspar Gomán et Rigobert Ndjeng s’est achevé vendredi à Douala.

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Bonanjo, quartier historique de Douala, n’aura jamais aussi bien porté ce qualificatif que pendant dix-huit jours particuliers. 18 jours, du 19 septembre dernier à vendredi 7 octobre 2016, pendant lesquels l’espace d’art contemporain Doual’art s’est mué en une machine à remonter le temps. Le temps d’une exposition : « L’art des pionniers ». Celui de Gaspar Gomán et Rigobert Ndjeng, deux artistes majeurs inscrits au panthéon officieux de la peinture moderne camerounaise.

L’hommage est une initiative conjointe du Centre International pour le Patrimoine Culturel Africain (Cipca) et de Doual’art. Avec pour objectif de dépoussiérer le travail d’une paire qui fait partie des premiers pinceaux de l’art pictural sur plan au Cameroun. Au même titre que Martin Abessolo, Lobe Lobe Rameau, Philippe Madiba et d’autres qui se sont perdus dans les méandres du passé.
Ainsi, Doual’art aura aussi été un livre d’histoire de l’art, parce que l’exposition n’aura pas seulement permis aux visiteurs d’admirer les toiles de Ndjeng et de Gomán, mais aussi de suivre le cheminement de leur pensée artistique à travers des études, des esquisses. Egalement d’avoir une fenêtre ouverte sur leur vie à travers des photos, des textes écrits par des journalistes, des confrères et d’autres documents personnels. Un regard sur les parcours différents de deux plasticiens de la même génération. Naissance en 1927 pour Rigobert Ndjeng en zone rurale non loin d’Eseka au Cameroun, autodidacte, décédé en 2011. Naissance en 1928 pour Gaspar Gomán de parents camerounais installés à Santa Isabel (actuel Malabo) en Guinée équatoriale, diplômé de la Faculté des Beaux-arts de Barcelone en Espagne, décédé cette année 2016, en avril.

Des parcours différents, plus académique pour Gomán, faussement naïf pour Ndjeng, pour un même but au final. Raconter l’Afrique et magnifier sa richesse. Avec des styles inclassables au final, clins d’œil à plusieurs courants occidentaux : impressionnisme, expressionnisme, cubisme, fauvisme, pointillisme, etc. Mais qui en réalité ne sont que l’expression profonde de leurs racines, les formes et les objets africains ayant inspiré l’art moderne occidental.

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