Cameroun - Insécurité. Exclusif : Jacques Dubuisson retrouvé à Douala

Eric Roland Kongou | Mutations Mercredi le 09 Février 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Faute de moyens financiers pour son traitement, le meurtrier de Marie Thérèse a été transféré à la légion de gendarmerie de Douala.

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Mardi 8 février 2011. 14h15. Couché sur le dos dans la chambre 1470 de la petite chirurgie 2 des urgences de l’hôpital général de Douala, Jacques Ajopé Dubuisson est visiblement épuisé. Visage impassible, blue-jean posé au niveau du bassin et téléphone est installé sur son torse nu. le Français vient d’être ausculté par les médecins. Sa joue gauche est toujours barrée par un large sparadrap. Ce sont les séquelles du coup de feu qu’il s’est tiré sur la mâchoire, pour s’ôter la vie. «On ne peut pas continuer à le garder ici. Il faut de l’argent pour le soigner. Sans ça, on ne le peut continuer à le soigner», lance, un médecin visiblement occupé.
Dans le couloir, un adjudant chef de gendarmerie est en pourparlers avec Me Abel B. Longa, le conseil de Jacques Dubuisson. A l’extérieur de la salle des urgences, trois autres gendarmes, en tenue, manifestement affecté à l’escorte du Français, veillent au grain. « S’il n’a pas d’argent pour se soigner, on va le reconduire à l’hôpital militaire où les tarifs sont abordables ou alors s’il n’a rien du tout, on le ramènera dans sa cellule à la légion de gendarmerie. C’est un colis encombrant pour tout le monde », lâche, l’un d’eux, un brin impatient. C’est finalement cette dernière option qui sera choisie. En milieu d’après midi, Jacques Dubuisson, encadré de ses quatre ange-gardiens est raccompagné dans sa cellule à la légion de gendarmerie du Littoral à Douala.

A la légion de gendarmerie, Dubuisson, apprend-on, n’a pas un traitement de faveur. « Il n’est pas couché dans une chambre climatisée. Il est assis ou couché à même le sol comme les autres personnes qui sont en garde-à-vue », confie un de ses employés rencontré à la gendarmerie par Mutations. Comment le Français Dubuisson, présenté comme un expatrié nanti, se retrouve aujourd’hui sans le sous ? « Jacques aimait tellement son épouse qu’il mettait tout son argent dans le compte de son épouse. Ses voitures, ses biens, tout était au nom de son épouse. Maintenant qu’elle n’est plus, c’est une longue procédure pour qu’il rentre en possession de tous ces biens puisque les comptes sont bloqués », révèle notre source.
Interné à l’hôpital général de Douala depuis le 1er janvier 2011 après s’être tiré sur la mâchoire, Jacques Dubuissson qui est toujours sous la garde des gendarmes est finalement sorti de ce centre hospitalier dans la nuit du vendredi 4 février dernier. Depuis lors, sa santé, à en croire son conseil, s’est considérablement détérioré. En effet, un certificat médical délivré le 5 février 2011 par le médecin Yves Monkam Mbouende, constate que l’état de santé de Jacques Dubuisson ne lui permet pas de rester dans une cellule. Un endroit qui n’est pas aéré alors que sa blessure n’est pas encore cicatrisée, indique-t-on. Toutes choses qui ont obligé, apprend-on, les gendarmes à escorter Jacques Dubuisson à l’hôpital général de Douala dans la journée de lundi 7 février 2011 où il a subi un nouveau pansement. Malgré sa volonté et ceux de son conseil, Jacques Dubuisson a encore passé la nuit dernière (mardi à mercredi) dans une cellule de la légion de gendarmerie.

Un Jacques Dubuisson annoncé porté disparu depuis sa sortie de l’hôpital général de Douala le 4 février dernier et que Mutations a finalement réussi à retrouver Une annonce de sa disparition .qui a sorti de sa réserve ses conseils qui ont tenu à apporter deux précisions : « Il va sans dire qu’une telle présentation erronée dans sa substance, ignorant complètement la présomption d’innocence et portant atteinte à la vérité ne peut favoriser la justice dans un Etat de droit. 1. M. Dubuisson n’est plus à l’hôpital général de Douala.
Il est bien à la disposition de la justice à la légion de gendarmerie de Bonanjo, contrairement à ce que soutient votre journal. 2. L’enquête suit son cours. Il n’est pas non plus établi que M. Dubuisson a abattu son épouse ; encore moins qu’il s’agit d’un assassinat. Par conséquent, M. Dubuisson n’est pas en fuite et les institutions de la justice camerounaise fonctionnent très bien, puisque M. Dubuisson est placé en garde à vue, la gendarmerie fait normalement son enquête M. Dubuisson est assisté de son avocat » a écrit l’un d’eux Me Abel B. Longué, avocat constitué de Jacques Dubuisson.

 

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