CEMAC. Etablissements de crédit: le rappel à l’ordre de la Cobac
Une sérieuse mise en garde lancée vendredi dernier contre les professionnels du secteur qui prennent des libertés avec les règles.
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Tradition respectée à la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC). Douala, la capitale économique du Cameroun, a abrité vendredi dernier les travaux de la 8e réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière. Les travaux, présidés par Lucas Abaga Nchama, par ailleurs gouverneur de la BEAC, ont eu pour théâtre le Gicam. Le président de la Fédération des associations professionnelles des établissements de crédit de la CEMAC, les présidents des Associations professionnelles des établissements de crédit, les directeurs généraux des établissements de crédit et de microfinance ont pris part à des échanges voulus francs par le président de la COBAC.
Les directeurs généraux des établissements de crédit ont par ailleurs appris que la crise économique touche aussi le système bancaire de la sous-région. Entre juillet 2015 et juillet de l’année en cours, Lucas Abaga Nchama a démontré que le total de bilan est en légère augmentation de 1,1% à 12 966 milliards de FCFA. Les crédits bruts ont augmenté de 5,9% à 8 323 milliards de FCFA ; les dépôts de la clientèle ont baissé de 1,9% à 9 827 milliards de FCFA sur la même période, notamment du fait des dépôts publics. On a aussi pu apprendre que la qualité apparente du portefeuille de crédits s’est dégradée, les créances en souffrance sont en hausse de 41,6%, principalement du fait de l’augmentation significative des créances immobilisées et des créances douteuses. Bien plus, l’excédent de trésorerie recule de 16,8% à 2 756 milliards de FCFA, du fait d’une progression du volume des crédits distribués et d’une baisse des dépôts collectés.
En fin de compte, la rentabilité a subi le contrecoup du contexte macro-économique. Sur la base des comptes provisoires, déclarés au 30 juin 2016 par les 52 banques de la Cemac. Seize banques déclarent une perte nette au 30 juin 2016, contre quatorze à fin juin 2015. Le produit net bancaire s’établit à 444 milliards de FCFA, sensiblement au même niveau que celui de l’année dernière. Les frais généraux s’accroissent de 10%, pour se situer à 260,7 millards de FCFA. Le coefficient net d’exploitation reste néanmoins dans une limite raisonnable à 58,72%.
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