Le Cameroun célèbre, le 11 février, une édition spéciale de la fête de la jeunesse. Cette édition est spéciale pour être la cinquantième du genre.

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Cela fait donc deux quarts de siècle que le Cameroun célèbre, année après année, sa jeunesse.

Comme une lettre à vous, Monsieur
Placée cette année sous le thème « Jeunesse, citoyenneté et lutte contre l’insécurité pour l’avènement d’un Cameroun émergent », cette édition est célébrée avec faste et solennité exceptionnels. Des pagnes ont été créés et sont commercialisés pour permettre aux défilants d’intégrer cet événement dans leur mémoire individuelle et collective. Des monuments sont à travers le pays. Des actions qui nourrissent un débat contradictoire aussi bien chez les autorités que parmi la population. Remonter la source de cette fête revient à rappeler aux internautes que tout est parti du referendum du 1er février 1961. La question ci-après était posée aux Camerounais du Northern et à ceux du Southern : Voulez-vous devenir indépendant en vous rattachant au Cameroun ou au Nigeria ?

Tout commence donc le 11 février 1961, avec le début des plébiscites, à l’ONU, sur le British Cameroon. « Voulez-vous devenir indépendant en vous rattachant au Cameroun ou au Nigeria ? » Telle est la question à laquelle les Camerounais devaient répondre.

Au décompte final le Northern Cameroon affiche

    Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Nigeria: 146.296
    Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Cameroun: 97.659

Le Southern Cameroon affiche pour sa part :

    Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Nigeria: 97.741
    Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Cameroun: 235.571

Contrairement aux voeux des autorités camerounaises qui voulaient que l’ONU proclame les résultats de façon globale, ce sont des résultats par région qui furent proclamés par l’instance internationale. Or la prise en compte des souhaits des autorités camerounaises aurait permis le rattachement des deux parties du British Cameroon à la République du Cameroun par 333.230 pour contre 244.037. Les autorités camerounaises ont défendu en vain leurs positions jusqu’en mai 1961. Le 31 mai 1961, dans un message à la nation, Ahmadou Ahidjo déclara que «La force l’a emporté sur la justice». Le 1er juin 1961 est déclaré «jour de deuil national».

En 1966, le président Ahidjo annonce son souhait de transformer le deuil en joie. Afin que ce jour de perte d’une partie du territoire ne soit jamais oublié, le 11 février (jour de la perte du Northern Cameroon britannique) devient jour de fête de la jeunesse. La jeunesse étant le fer de lance de la nation. Voilà la naissance de la fête de la jeunesse
 

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