Cameroun. Escroquerie: Jean Claude Bekolo Mbang traîne Françoise Etoa en Justice

Souley ONOHIOLO | Le Messager Jeudi le 27 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La présidente de l’Ong « Cercle des enfants de défense de la langue française » qui s’est présentée comme directeur des relations publiques, chargée du lobbysme pour le compte de la société d’intérêts français « Sogea Stcom » comparaît ce matin au tribunal d’instance d’Ekounou, pour escroquerie, abus de confiance, affairisme et faymania au sujet d’une vente de deux containers des consommables médicaux qui n’ont jamais été livrés à l’acquéreur.

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La présidente de l’Ong « Cercle des enfants de défense de la langue française » qui s’est présentée comme directeur des relations publiques, chargée du lobbysme pour le compte de la société d’intérêts français « Sogea Stcom » comparaît ce matin au tribunal d’instance d’Ekounou, pour escroquerie, abus de confiance, affairisme et faymania au sujet d’une vente de deux containers des consommables médicaux qui n’ont jamais été livrés à l’acquéreur.

L’audience du tribunal d’instance d’Ekounou, s’ouvre ce matin sur une histoire à la fois confuse, burlesque et plutôt ubuesque. Elle est empreinte de plusieurs curiosités, au regard des protagonistes et parties en conflit, attendus devant la barre: Jean Claude Bekolo Mbang, Pdg de la Société camerounaise d’exportation et de distribution de l’ensemble des produits pétroliers (Socaepe), contre une certaine Françoise Etoa, présidente du Cercle du cercle des enfants de l’Ong « Défense de la langue française », prétendument aussi, « Responsable Prix littéraire Senghor ». Le Pdg de la Socaepe accuse Françoise Etoa d’avoir organisé une « frappe » digne de ce qu’on voit dans les films hollywoodiens, à la suite de laquelle, il a perdu une somme de plus de 45 millions de Fcfa. Pour ladite affaire, il est à noter que la dame incriminée, appréhendée au Hilton hôtel vendredi dernier, a passé un séjour de prés de trois jours de détention, dans les griffes du parquet d’instance d’Ekoounou. Elle n’a été libérée que lundi dernier, après une âpre négociation et des interventions diverses, en vue de comparaître « libre ».

Une fois « sortie » de cage, Françoise Etoa, a organisé une « offensive » en direction des médias, pour décrier ce qu’elle appelle un « lynchage » médiatique ; mais davantage pour « dénoncer » et riposter contre certains « abus » dont elle aurait été la « victime ». A la croire, elle a été « prise » au dépourvu, par une relation d’affaires à laquelle prenaient part : le Pdg de la Socaepe, Jean Claude Bekolo Mbang en complicité avec le ministre des travaux publics, Patrice Amba Salla. Les deux figures marquantes de la République, lui auraient (selon elle), escroqué une rondelette somme de cinquante millions de Fcfa, pour rien ; alors même que ses affaires n’ont pas prospéré. Plus grave, la dame qui se donne les allures d’une bibliothécaire, spécialiste en lobbying « humanitaire », depuis 2005, pour justifier ses déboires judicaires, déplore le fait qu’elle a refusé de donner droit à certaines manœuvres et une vaste campagne de détournement de deux containers contenant des médicaments de l’humanitaire. « J’ai fait des dons dans plusieurs hôpitaux des pays africains.

De même que j’ai équipé des écoles au Mali. Pour la 1ère fois que je veux faire de l’humanitaire dans mon pays, je suis victime d’un vaste réseau de conspiration » avoue-t-elle. Au rang des personnes accusées, elle cite les noms de Jean Claude Bekolo Mbang et du ministre des travaux publics, Patrice Amba Salla, qui lui auraient extorqué une somme de 50 millions de Fcfa. Plus grave, elle déclare avoir usé de toutes les voies de recours et de négociations pour rentrer en possession de cette faramineuse somme d’argent. Sans succès. « Non content de m’avoir escroquée, le Pdg de la Socaepe a voulu me rendre complice d’un détournement des médicaments qui devaient être distribués dans divers hôpitaux ; y compris l’hôpital de district d’Akonolinga. Par ces dons, il voulait se positionner par rapport à sa candidature à la députation » avoue Françoise Etoa. Mais en allant sur les traces de la vérité et de la confrontation de sources, on se rend bien compte que l’incriminée a usé des pratiques de « feymania » et une force de « frappe », dans une affaire où, elle a tiré grand avantage.


Entre le grand bluff et l’abus de confiance

« Cette dame est une véritable mythomane. Je crois même qu’elle est une détraquée mentale. Elle s’est présentée à mes services à la fin du mois de février comme une relation d’une de mes anciennes connaissances. Elle m’a imploré de tout faire pour me mettre en contact avec le ministre des travaux publics. Je l’ai aidée de bonne foi, sans savoir ce qui en retournait. Elle se faisait accompagner par un blanc, qu’elle a présenté au ministre comme son partenaire. Je lui ai obtenu un rendez-vous et je ne me suis jamais intéressé à la suite » avoue le Pdg de la Socaepe. A le croire, il n’avait jamais imaginé que la proximité que venait de créer la dame avec lui, était une « entrée en matière » qui allait s’achever par une « frappe » financière évaluée à près de quarante cinq millions. « Lorsqu’elle s’est à nouveau présentée dans mon bureau, c’est pour me proposer (pour le compte d’une Ong faisant dans la distribution des dons), la vente du contenu de deux containers contenant des médicaments de l’humanitaire et des consommables médicaux, d’une valeur de 200 millions contenant des matériels hospitaliers à savoir : des matelas, des lits, des produits pour hypertendus et des médicaments. Le coût de chacun était évalué à une somme de dix millions de Fcfa. Je lui ai donné une somme de 20 millions » raconte Jean Claude Bekolo Mbang.

En lieu et place de la livraison des consommables médicaux, Françoise Etoa va user du dilatoire permanent ; même qu’elle va utiliser d’autres astuces pour augmenter la mise. Tour à tour, elle reçoit en ajout, une somme de cinq mille euros pour la garde et l’entretien des deux containers en France, dix millions en deux tranches, représentant les frais de dédouanement de la marchandise, un billet d’avion Paris Yaoundé Paris, quatre millions de frais de prise en charge au Hilton hôtel ; mais surtout le payement des frais de location de la salle. «Pendant que j’étais aux îles Maurice, j’ai été surpris d’apprendre qu’elle voulait organiser une opération médiatique au Hilton hôtel, pour me « faire des dons » sur une marchandise que j’avais achetée. Elle a fait valoir certains arguments auxquels, j’y ai concédé. Mais une fois de plus, malgré les dépenses que j’ai engagées, elle m’a roulé. A ce jour, je n’a rien reçu, malgré les énormes dépenses que j’ai effectuées. Chemin faisant, elle a voulu grever une somme de plus d’un million dans mon compte pour payer la rallonge concernant son billet d’avion. Je ne savais pas qu’en refusant d’accéder à cette nouvelle escroquerie, je devais faire l’objet d’une campagne diabolique dans certains organes de presse » avoue Jean Claude Bekolo Mbang.

Pour mettre fin à la cabale médiatique, le Pdg affirme avoir fait recours à la justice ; en saisissant les parquets du centre administratif et celui d’instance d’Ekounou, aux fins de démêler l’écheveau et dire le droit. Dans l’attente du procès dont la 1ère audience débute ce jour, l’on peut se poser des questions sur : la pertinence des propos d’une dame qui débourse une somme de 50 millions pour faire des affaires, sans demander une décharge, ni même identifier le type d’affaires à réaliser. Comment expliquer qu’une dame qui débourse une telle faramineuse somme d’argent, en soit à « racoler » des subsides, et même à mendier pour un billet d’avion, des frais de transport des containers, de la logistique d’entretien… La justice cherchera également à comprendre comment une dame qui s’est vue délester d’une somme de 50 millions, n’entreprend aucune action en justice ; mais se relance plutôt dans d’autres affaires « foireuses » avec les mêmes personnes. 

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