Créateur du jeu vidéo Aurion et promoteur de la start-up Kiro’o Games

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Parlez-nous de votre start-up

Kiro’o Games est le premier studio professionnel de jeu vidéo d’Afrique Centrale. Il a ouvert ses portes le 02 Décembre 2013, après avoir obtenu le parrainage du Ministère camerounais des Arts et de la Culture. Aurion : L’Héritage des Kori-Odan, le premier jeu qui y a été développé est disponible sur la plateforme de téléchargement internationale Steam depuis le 14 avril 2016 (http://store.steampowered.com/app/368080/).

C’est un jeu Action-RPG (Role-Playing-Game) 2D sous fond d’African-Fantasy. Le studio Kiro'o Games a pour principale activité le développement du jeu Aurion : L'Héritage des Kori- Odan, et ses suites. En parallèle, il propose le développement de jeux et applications pour PC, console et mobile. Nous envisageons de voir grandir notre industrie vidéoludique et donnerons le maximum pour que cela se réalise. Nous estimons être en mesure de nous étendre en créant et/ou éditant d'autres produits comme des BD, dessins animés, et toute oeuvre de notre compétence.

Quels sont les moyens dont vous bénéficier pour réaliser vos travaux ?

Comme dit précédemment, nous avions été parrainés par le Ministère des Arts et de la Culture. Ce parrainage a apporté de la crédibilité à notre projet et nous a permis de trouver des financements auprès de certains investisseurs. Ce sont ces fonds qui ont favorisé le développement du jeu que nous avons baptisé Aurion : L'Héritage des Kori-Odan.

Enfin, nous n'oublierons pas le soutien moral apporté par nos proches depuis le lancement du projet jusqu'à présent.

Pensez-vous que les startuppers camerounais aient un avenir prometteur ?

Oui, même s'il faudrait que chacun prenne ses responsabilités en main. Les start-uppers doivent bien mûrir leurs idées avant de se lancer et ne jamais baisser les bras. L'Etat à son niveau devrait accompagner ou faciliter la réalisation de ces projets qui, rappelons-le, sont un plus en termes de création d'emplois et de lutte contre le chômage dans notre société en plus d’un essor culturel.

Pensez-vous que le Cameroun soit prêt à effectuer sa migration vers le numérique ?

"Impossible n'est pas Camerounais" est un dicton bien connu de tous qui veut simplement dire que rien ne peut dépasser un Camerounais (rire). Cependant, il est important d'être réaliste et d'analyser tous les contours du numérique et surtout, de préparer les citoyens à cette migration. Personnellement, je ne sais pas si beaucoup de camerounais mesurent l'impact que pourra avoir cette migration vers le numérique dans leur quotidien. Des travaux d'information, de communication et de sensibilisation intensifs seraient nécessaires selon nous.

À ce sujet, quelles sont vos attentes, vous en tant que jeunes innovateurs?

J'aimerais que de plus en plus des jeunes osent entreprendre. Comme je dis souvent à mes collègues, ce n'est pas en restant tous les jours assis au "beignetariat" du quartier et à tenir des discours du genre "le pays va mal on va faire comment" que quelque chose changera. Nous devons tous savoir que chacun a sa pièce de puzzle à poser pour le développement du pays, voire du continent et tout ce qu’il faut ce sont des idées. Aussi, je souhaiterais que nos dirigeants accompagnent ou soutiennent les jeunes porteurs de projets car, en réalisant ces projets, ils pourraient contribuer à créer des emplois et lutter contre le chômage, gangrène dont souffrent de nombreux États dans le monde de nos jours.

 

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