Cameroun - Education. Enseignement technique: ces filières à ne pas négliger

Yvette MBASSI-BIKELE | Cameroon Tribune Mercredi le 12 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La session 2015 des examens officiels est quasiment bouclée. Cette année, la moisson a été meilleure pour nombre d’élèves finissants de l’enseignement technique.

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En effet, les statistiques de différents examens de ce secteur sont en nette augmentation. 55,53% de taux de réussite pour les baccalauréats des sciences et technologies du tertiaire, dont les séries ACA, ACC, CG, et FIG, SES All, SES Esp. Les brevets de technicien (ESF, HGT, HRT) totalisent 66,86% de taux de réussite et 57,67% pour les brevets professionnels commerciaux. Au regard de ces statistiques, l’on constate une amélioration sensible du taux de réussite au Brevet de technicien qui passe de 53,58% en 2014 à 66,86% en 2015, une baisse perceptible aux baccalauréats et aux brevets professionnels commerciaux respectivement de 63,72% à 55,53% et de 28,30% à 25,93% entre 2014 et 2015. Alors que ces chiffres parlent d’eux-mêmes, l’on constate que l’enseignement technique continue d’apparaître comme le parent pauvre du système éducatif national.

C’est que cette branche censée favoriser l’innovation technologique dans le pays de manière à contribuer à l’atteinte de l’émergence est négligée par nombre de parents et d’élèves. Ne sont orientés vers ce type d’enseignement que les élèves trop âgés ou peu doués pour le cycle général ; les enfants en échec scolaire, têtus et difficiles, ainsi que ceux ayant tout essayé et raté. « L’on semble avoir fait de l’enseignement technique un système éducatif pour les rebuts. Pourtant, il est celui plus à même de favoriser l’auto-emploi par ses formations qui sont précises. Un élève malin qui a son Cap mécanique auto, maçonnerie, ou IH en poche ne peut pas chômer. D’ailleurs, cela est connu : nombre de nos élèves gagnent déjà de l’argent dans de petits jobs étant encore sur les bancs. Donc, l’enseignement technique est le secteur d’avenir pour un pays comme le nôtre. Il est temps que les pouvoirs publics compétents s’y investissent davantage », explique le responsable d’un Cetif privé à Yaoundé.

Une descente dans les établissements scolaires relevant de ce secteur montre que de gros efforts sont encore à faire. D’abord de nombreuses inégalités existent selon que l’on évolue dans le secteur public ou privé. Le privé étant du reste le mieux loti. Le manque d’équipements appropriés constitue un problème inhérent à tous quasiment. Du lycée technique de Nkolbisson à Yaoundé à celui de Yabassi, dans le Littoral, en passant par Obala, Buea, Batouri, Ngaoundéré, Sangmelima… la situation est la même. Ils sont rares les établissements dotés des commodités indispensables pour leur fonctionnement. « L’enseignement technique, ce n’est pas l’enseignement des techniques. En plus des filières innovantes, il nécessite des ateliers, des salles spécialisées, des postes de travail en bon état au prorata des effectifs. Ce n’est qu’ainsi que ses nombreuses filières à fort potentiel d’emploi peuvent permettre d’atteindre les objectifs », affirme un enseignant du lycée Charles Atangana à Yaoundé. Vrai et très important. Car, les techniciens sont sollicités au quotidien. Couturière, coiffeuse, maçon, plombier, mécanicien auto, chaudronnier… On ne chôme pas quand on est travailleur, entreprenant et talentueux.

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