Cameroun - Energie. Energie électrique : De nouveaux délestages en vue ?

Nadine Guepi | Mutations Mardi le 16 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que le Minee indique que la centrale d’Ahala fonctionne à plein régime, une source proche du dossier avoue que la société anglaise Aggreko menace d’arrêter les moteurs de celle-ci.

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La fin de la semaine dernière a constitué une période reposante pour les populations de la ville de Yaoundé. Du moins en ce qui concerne les coupures d’énergie électrique. Les populations ont pu souffler un peu et ranger par la même occasion, leurs bougies, lampes et autres palliatifs de l’énergie électrique. Il se pourrait que ce break tire à sa fin. Certaines sources pointent du doigt, «le non aboutissement à ce jour de l’acte d’achat» promis par les pouvoirs publics à la société anglaise Aggreko.

Une situation qui selon des sources bien informées, aurait poussé Aggreko propriétaire de la centrale thermique utilisée par l’Etat à Ahala, près de Yaoundé, a annoncé le 14 juin dernier son intention d’arrêter les moteurs de cette centrale. Pourtant remise en service il y a quelques jours, pour renforcer les capacités de production en énergie électrique. D’ailleurs la remise en production le 10 juin 2015 dernier de cette centrale avait permis d’injecter «40 Mw dans le réseau interconnecté Sud d’Eneo», indique le site internet de Eneo Cameroon. Un apport qui a permis de compenser le déficit quotidien de 80 à 100 Mw enregistré par la filiale d’Actis.

Alors que les populations ne comprennent toujours pas comment l’étiage évoqué par Eneo Cameroon, peut intervenir en pleine saison sèche, une autre équation difficile à résoudre pointe son nez : la difficile transaction entre le gouvernement du Cameroun et Aggreko. Toutefois, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) dément l’information selon laquelle l’acte d’achat entre l’Etat du Cameroun et Aggreko n’a pas abouti. L’administration réitère que «l’apport de la centrale thermique d’Ahala dont la disponibilité actuelle est de 40 MW, conjugué avec le léger relèvement des débits d’eau, suite aux pluies enregistrées dans le bassin versant intermédiaire au cours de ces derniers jours, devrait induire l’infléchissement progressif de la fréquence et de la durée des interruptions de la fourniture d’électricité». Il faut tout de même souligné que la remise en service de ladite centrale était intervenue comme le soulignait récemment le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna «sous réserve de la signature sans délai, par le ministre en charge des Marchés publics, du marché d’acquisition de ladite centrale par l’Etat du Cameroun».

Il faut rappeler que c’est dans le cadre du Programme thermique d’urgence (Ptu) initié par le gouvernement camerounais en 2009 que la centrale thermique d’Ahala ainsi que celles de Bamenda, Mbalmayo et Ebolowa ont été construites. La première phase du projet, comportait la production d’une capacité totale de 40 Mw fournie par le biais des trois centrales thermiques diesel de Bamenda, Mbalmayo, et Ebolowa. Dans sa phase 2, il était prévu pour deux ans, avec option d’achat, la location à la société Aggreko de la centrale thermique d’Ahala, quartier situé dans la périphérie de la capitale camerounaise.
 

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