Syrie. En Syrie, les inspecteurs internationaux craignent les jihadistes

Ria Novosti Jeudi le 03 Octobre 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont commencé leur mission pour l'élimination des armes chimiques en Syrie, écrit le jeudi 3 octobre le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Selon eux, le principal problème sur le terrain est la sécurité car jamais les arsenaux de produits toxiques n'avaient été détruits en temps de guerre.

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Sur les 400 groupuscules de combattants, seule l'Armée syrienne libre (ASL) a promis de ne pas tirer sur les représentants de l’Onu. Ce groupe international composé de 33 personnes originaires de 20 pays est arrivé en Syrie le 1er octobre. 19 d'entre eux sont des inspecteurs chimistes, les 14 autres sont des fonctionnaires de l'Onu.

Ils se sont entretenus avec le ministère syrien des Affaires étrangères (MAE) pour coordonner leurs visites sur les sites et travaillent actuellement sur la mise en place d'une base logistique. C’est finalement le 7 octobre que débutera l'inspection des sites de stockage et de production des produits toxiques. Leur nombre, leur localisation et la quantité des réserves sont inconnus du grand public.

D'après la presse il existerait en Syrie près de 25 sites de ce genre mais les renseignements américains parlent de 45 sites où pourraient être stockées près de 1 000 tonnes de produits toxiques. Les inspecteurs se répartiront en groupes, qui superviseront chacun un site concret.

Pendant la première semaine ils pourront examiner ce qui se trouve exactement aux endroits signalés par Damas et aider les autorités syriennes à planifier les travaux de destruction des usines d'armes chimiques - cette infrastructure doit être supprimée d'ici fin novembre 2013. Selon certaines informations, une partie des installations sera recouverte de béton et l’autre sera démantelée ou démolie. En 30 jours les chimistes militaires, les ingénieurs et le personnel paramédical inspecteront tous les lieux désignés par le régime syrien et visiteront d'autres sites qui pourraient être signalés par les pays membres de l'OIAC.

Les arsenaux d'armes chimiques devraient être détruits au premier semestre 2014. Le Canadien Scott Cairns, l'un des inspecteurs venu à Damas, a déclaré qu'il était impossible de le faire en un an. "Cette tâche est déjà extrêmement ambitieuse dans un environnement idéal ou dans un pays en paix. Réaliser un tel exploit en quelques mois ou en un an, dans un pays ravagé par la guerre, est à la limite de l’impossible", a-t-il affirmé. Les inspecteurs remarquent qu'ils ont déjà travaillé en Irak et en Libye mais que c'était en temps de paix.

Les chimistes de l'OIAC se sont rendus en Syrie juste après la mission de l'Onu dirigée par
Ake Sellström, qui était chargée d'enquêter sur l'utilisation des armes chimiques et avait quitté la Syrie le 30 septembre. Son rapport sera prêt d'ici fin octobre.

A nouveau, la mission n'avait pas pour tâche de rechercher les responsables des attaques. L'opposition syrienne et l'Occident accusent l'armée gouvernementale d'avoir utilisé les armes chimiques, tandis que les autorités syriennes affirment le contraire. A l'Assemblée générale de l'Onu, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem avait déclaré que les "terroristes qui recevaient des produits chimiques de la part des pays régionaux et occidentaux étaient bien connus de tous". La première inspection des chimistes a permis de prouver qu'une attaque au gaz sarin avait bien eu lieu mais la version disant qu’elle avait été lancée depuis la colline où est déployée une base militaire de l'armée syrienne est contestée par Damas.

Les autorités syriennes affirment que cette frappe était une provocation organisée par les terroristes.


Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que les inspecteurs de l'OIAC pouvaient se rendre sans problème sur les territoires contrôlés par les autorités. Mais il est évident que les rebelles chercheront à l'empêcher, indignés de voir que l'attention de la communauté internationale est aujourd’hui rivée sur les armes chimiques. Selon les inspecteurs, le problème le plus sensible de cette mission est la sécurité : les rebelles, divisés en de nombreux groupes, sont imprévisibles.

Le gouvernement syrien est responsable de la sécurité des inspecteurs de l'OIAC mais dans quelle mesure peut-il assurer un travail normal des chimistes à proximité des zones contrôlées par les rebelles ?

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